Robert McCall travaille comme chauffeur VTC tout en conservant ses anciennes relations professionnelles dans le monde de l'espionnage et des barbouzes. Ponctuellement, il joue toujours les redresseurs de torts. Sa collègue et amie Susan Plummer part en mission à Bruxelles où elle se fait assassiner.
Equalizer 2 est le deuxième volet des aventures de Robert Mc Call. Il s'agit d'un film d'Antoine Fuqua (Les sept mercenaires, Equalizer, Training Day, La rage au ventre..) sorti en 2018.
Attention, cette critique risque de vous spoiler.
Cette suite d'un premier volet plutôt réussi est un peu indigeste. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le réalisateur ballade le spectateur entre les actions sociales du personnage principal (Discours moralisateur au jeune étudiant de son immeuble qui préfère "zoner" avec des loubards que de bosser à la fac ou entretien quotidien dans la berline avec un homme âgé d'origine juive qui cherche sa soeur disparue depuis 70 ans, travaux de peinture dans les parties communes...) et ses actions répressives (passages à tabac ou intimidations de vilains bonshommes pas beaux, coupables des plus viles actions...).
Vous l'avez compris, Robert Mc Call est vraiment un homme complet!
Ce prologue prend facilement 45 minutes, largement de quoi endormir ma vigilance de spectateur un peu blasé. Quand le film débute vraiment avec l'assassinat de Susan Plummer, Robert Mc Call enfile son costume de limier. Il va remonter minutieusement jusqu'à l'assassin qui est un de ses anciens collègues qu'il connait très bien. Je ne vous fais pas un dessin, les 5 gars responsables de la mort de Susan, pourtant surentrainés, ne vont pas faire de vieux os. L'affrontement final se fera dans les environs de Boston alors que la région est touchée par un ouragan d'une grande violence.
Au final, Equalizer 2 est un film plutôt convenu qui ne va pas à l'essentiel. On a l'impression que le réalisateur, pourtant confirmé, bénéficiait d'un crédit temps de 2 heures, et du budget qui va avec, sans avoir un scénario suffisamment consistant permettant de bâtir un film équilibré.
Au fond, le fait que Robert Mc Call, ex mercenaire "en goguette", se fasse passer pour un "chevalier blanc" qui "fait le ménage" dans ses propres rangs pour des questions d'éthique est un postulat d'une profonde naiveté voire imbécilité (Les américains sont parfois de grands enfants..), les personnes travaillant dans ces officines d'assassins n'ayant généralement pas d'états d'âme et ne mélangeant surtout jamais les affaires privées et le business.
Au casting, on retrouve notamment Bill Pullman (Brian Plummer), Melissa Leo (Susan Plummer) et Pedro Pascal (Dave York) qui campe ici le bad guy number one sans scrupules.
Dans le même style, Mission Impossible Fallout n'est pas plus crédible....mais beaucoup plus ludique.
Si il y a un prochain volet, on l'espère moins bas du front...
Ma note: 5/10