Kristen Stewart et Nicholas Hoult en couple dans une adaptation dystopique en 2015 çà a tout pour faire rêver... Sauf que je me suis rarement autant fait chier dans un film de SF qu'avec eux : la sauce ne prend pas, les lenteurs aidant.
Trop long peut être, trop intellectualisé, assurément. Au final, dans ce film, il n'y a pas grand chose qui sonnera juste. Si les deux acteurs susnommés font le job, leur couple frôle une érotisation calibrée pour les escargots. Or, comme l'affiche semblait le montrer, leur romance sera le centre de l'histoire, au grand damn de votre serviteur. La vision futuriste du monde est déjà vue à l'extrême, et rappelle sans saveur pléthores de films, à commencer par "The Island", sans en reprendre le fun.
Le visuel est travaillé pour être sans saveur, à mi chemin entre du Stark et les derniers produit d'Apple, c'est épuré comme une poubelle. La musique ne s'en sort pas mieux, rassurez vous, elle brille de par son absence.
Les personnes déviantes du système seront ici vues comme de simples malades atteints du "S.O.S": la société ne les stigmatise pas, et ne cherche pas non plus à se protéger d'eux par la force, mais seulement à guérir ces nécessiteux. Cette décision narrative est à double tranchant : si elle permet de se détacher du reste des films SF du genre, elle enlève également tout antagonisme possible, puisque le mal n'existe véritablement plus dans ce monde-là. Qu'est ce qu'il nous reste ? une love story interminable.
On en revient toujours au même problème : on se fait chier. C'est fade, terriblement lent, et sous prétexte de plans doucereux et de raisonnements mielleux, on doit se farcir près de deux heures d'échanges de regards et de caresses à la Twilight. Çà s'accélère enfin au crépuscule de l'oeuvre, alors qu'on s'est désintéressé du sort des protagonistes. On hausse un sourcil quand le mec fait mine de se suicider, on lui crie de se jeter, manière qu'il y ait une seconde d'action, mais tout retombe dans l'anonymat quand on se rend compte que les scénaristes n'ont même pas eu le courage d'éviter l'écueil du happy end facile, après avoir bien pompé le mythe de Roméo et Juliette.
En bref, évitez.