Musicien sur un bateau de croisière, Ernest Pic fait escale dans un pays imaginaire de type sud-américain. Une femme douteuse et quelques péripéties plus loin, Ernest, démuni, se retrouve travailleur forcé dans une plantation.
Fernandel fait le pitre dans une de ces innombrables comédies qui n'existent que pour lui, une ineptie qui n'honore pas Christian-Jaque (ni le co-scénariste Jacques Prévert d'ailleurs, non crédité au générique). L'acteur est bien obligé de cabotiner pour combler le vide dans un rôle de garçon pas très courageux (ni vraiment rebelle) subissant toutes sortes d'aventures désagréables. A vrai dire, tout le monde surjoue et on verra par la suite comment Robert le Vigan, vociférant, se fourvoie dans le rôle d'un gouverneur fusillant à tour de bras.
Les personnages stupides et le scénario indigent ne favorisent aucune situation construite. La comédie est débridée et mouvementée dans un registre brouillon pour ne pas dire abrutissant. Le talent de Fernandel n'y suffit pas et son personnage n'est décidément pas plus intéressant que comique quand l'acteur est livré à lui-même. Le décor "latino" du film n'est que caricatural et factice.