Critique de Esprit d'amour par grégoreur-de-films
Belle surprise que ce premier film de Ringo Lam ne recueillant même pas 200 notes sur Imdb ! Il s'en dégage une fraicheur revigorante.
le 17 avr. 2024
C'est quand même un Ringo Lam me dis-je en regardant ce petit film sans prétention à la réalisation correcte, mais souffrant de tout un tas de clichés et d'artifices bidons, genre humour pompier, caractéristiques des productions de la Cinema City du "divin chauve" Karl Maka.
Koo (Alan Tam), un agent d'assurance est amené à étudier le dossier d'une jeune fille décédée à la suite d'une chute d'un building. Le soir même, il participe à une séance de spiritisme qui le confronte à l'âme d'une personne disparue. Il s'agit de la jeune fille en question, interprétée par la délicieuse Joyce Ngai. Ils s'amourachent l'un de l'autre.
Autant le dire tout de suite, il ne s'agit absolument pas d'un grand film de l'auteur de City On Fire t et Full Contact (le vrai hein... avec Chow Yun-Fat en videur de boîte de nuit badass, pas la tarte avec JCVD).... Je dirai même qu'à cause de quelques effets, comme l’apport d'un humour niais soutenu par une musique bidon, du genre de celle que l'on entend dans les Mad Mission, le film vire parfois au bis tendance Z. Mais c'est apparemment totalement assumé, et l'on peut entrapercevoir les premiers écueils de mise en scène, comme les profondeurs de champs et quelques effets de caméra qui feront la future grande œuvre du réalisateur de Full Alert.
Les interprètes assument bien leur rôle. Quand il s'agit de cabotiner, Alan Tam assure plutôt bien sa fonction, mais ça lui réussit toujours bien. Par contre, le choc visuel de ce film (!) réside en la délicieuse personne de Joyce Ngai. Très jolie poupée que Ringo Lam érotise le temps de quelques scènes furtives. Le reste de la distribution est plus anecdotique.
Pas essentiel donc, mais tellement assumé que ça peut faire un sympathique petit programme histoire de s'amuser en soirée bières chips paprika. Malgré une grosse propension tendant au bis des familles qui pique aux yeux, on a tout de même droit à quelques petites scénettes d'un bel apanage onirique, si si... Je reste persuadé qu'avec une plus grande liberté d'action, le jeune Ringo Lam d'alors aurait réalisé une œuvre beaucoup plus personnelle et maîtrisée...
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le 24 sept. 2020
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