Und morgen die ganze Welt est un récit d’apprentissage sur une jeune activiste préoccupée par la montée du nationalisme d’extrême droite dans l’Allemagne d’aujourd’hui. Cette étudiante en droit, de bonne famille, ressemble à la réalisatrice du film dans ses jeunes années, Julia von Heinz, qui ne s'en cache pas. L'idée centrale est simple et complexe à la fois : faut-il répondre à la violence par la violence pour éviter de retrouver une situation aussi nauséabonde et inéluctable que celle de l'Allemagne des années 30 ? Le propos n'est pas seulement allemand, il est universel, mais le film s'intéresse surtout au cheminement d'une jeune femme un peu naïve et qui cherche sa place dans une communauté d'idées. Réalisé avec un certain punch dans les quelques scènes d'action, le film manque cependant de fluidité et de répondant et trace une ligne un peu trop marquée entre les bons et les méchants, avec un certain nombre de clichés pour caractériser les uns et les autres. En définitive, alors que le sujet aurait pu être passionnant, avec des problématiques très actuelles, ses développement restent limités et l'on finit même par s'ennuyer sur la longueur.