Du western spaghetti je ne connaissais que le grand Leone et Mon Nom est Personne très inspiré du style de ce dernier et il me tardait d’en découvrir davantage par d’autres réalisateurs. Et le vent apporta la violence met en scène un Klaus Kinski toujours aussi charismatique grâce à sa gueule improbable dans un film brutal à l’atmosphère vraiment intéressante. Déjà l’action se passe en majorité de nuit. Pas de grands espaces, le décor sera plutôt urbain et l’ambiance sonore sera rythmée par le bruit d’une tempête infernale et d’un son de cloche perturbant. Vraiment ce film brille grâce à son ambiance très réussie. La mise en scène demeure correcte dans son ensemble mais c’est vraiment l’ambiance qui fait tout et la redore beaucoup.
J’ai aimé ce film pour son côté brut, jusqu’au-boutiste où on a le droit à une vengeance sans pitié menée par un homme qui est prêt à tout pour se faire justice lui-même après la trahison d’un ancien ami. Le scénario du film est simple, classique même mais il va droit au but et on a le droit à une atmosphère proche du film fantastique ce qui est véritablement ingénieux et lui donne un cachet non négligeable. Après c’est certain qu’on pourra lui reprocher quelques problèmes de rythme puisque celui-ci n’est pas follement maîtrisé et contient quelques moments de faiblesse mais dans l’ensemble ça se suit avec plaisir. C’est dramatique, sombre, brutal, ce western offre une expérience intéressante et constitue pour moi une bonne surprise et Kinski est fidèle à lui-même en offrant de nouveau une solide performance.