Au début, on a l'impression de voir un énième western spaghetti fidèle aux codes du genre, mais au fil de l'avancé du film, on comprend assez vite qu'il ira plus loin et sera même quelque peu atypique...
Avec son absence totale d'humour et son ambiance pesante, cette quête de vengeance des plus sombres captive aisément le spectateur, en particulier lorsque commence cette très longue traque / bataille finale, en pleine nuit et au plus fort de la tornade.
Véritable film d'atmosphère, Et le vent apporta la violence met en scène une imagerie très pré-apocalypse, avec sa poussière et ses innombrables brins de paille qui virevoltent dans tous les sens lors de la tempête nocturne. L'esthétisme du film, que ce soit pour les décors ou certains costumes, emprunte d'ailleurs beaucoup au cinéma gothique.
Ajoutons à cela que la musique est particulièrement soignée et puissante quand il faut. Celle-ci renforce l'aspect lugubre (il y a une sonnerie de glas qui résonne pour couvrir les coups de feu et un prêtre qui s'adonne à l'orgue, rien que ça) et nous met davantage dans l'ambiance.
Une fois n'est pas coutume, on peut découvrir un Klaus Kinski ni méchant, ni même fou, juste avide de justice. Ce rôle à contre-emploi lui va bien, même s'il faut reconnaître que c'est loin d'être son plus marquant.
Avis aux amateurs du genre en quête d'inattendu, cette pépite mérite amplement d'être dégusté par votre lecteur.