Sophie a invité pour le repas les voisins du dessus, ce qui ne plaît guère à son mari Xavier. Il faut dire que les fréquents ébats nocturnes d’Adèle et Alban sont particulièrement bruyants. Et s’ils leur en parlaient ?
« L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser. Et c'est bien en vain qu'on l'appelle, s’'il lui convient de refuser… », fredonne la flûte traversière qui introduit le film. De quoi faire chanter ce couple usé par la monotonie, confronté à deux jeunes libertins provoquant jalousie et envie. Alors que l’homme se sent vite menacé par le galant qui ose marquer son territoire en essayant le lit, la femme, en manque, ne dirait pas non à ce petit jeu sans conséquence pour réapprendre à s’amuser. Une fois la gêne passée grâce à quelques verres, valsent les échanges sur l’échangisme, l’exhibitionnisme, et le sexe en groupe. Entre la cuisine et les dépendances, la proposition indécente pourrait être amusante. Mais alors que le gigot brûle, l’alcool déshabille et laisse exhaler vulgarité, brutalité et révélations forcées. Le quatuor au diapason aurait mérité un scénario plus tenu qui s’exprimerait davantage sur une scène théâtrale.
(6/10)
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