Déjà auteur de l'insipide « Jusqu'à toi », Jennifer Devoldère récidive avec « Et soudain, tout le monde me manque », comédie dramatique « générationnel » faussement maligne, essayant vainement de se la jouer spirituel pour masquer son incroyable manque de créativité. Franchement, il y a quand même de quoi se marrer quand j'entends Michel Blanc dire à quel point cette jeune réalisatrice est formidable, talentueuse, brillante... Elle est peut-être très sympa Jennifer, mais vraiment, Michel, toi qui as en plus réalisé, tu lui trouves autant de qualités? Mais as-tu au moins vu son précédent film voire celui-ci? Car à part pour faire la promo (ah, c'est peut-être ca remarquez), je vois difficilement comment on pourrait être aussi enthousiaste devant cette réalisatrice. Alors Mélanie Laurent est bien mignonne, Géraldine Nakache fait ce qu'elle peut dans un second rôle, et on trouvera bien quelques passages où l'on sourit, mais que c'est plat, prévisible... Alors que l'oeuvre voulait s'interroger sur les relations complexes père-fille en particulier, mais aussi sur les relations amoureuses, la naissance d'un enfant et bien d'autres sujets, il n'a en définitive rien à dire et encore moins à apporter sur aucun d'entre eux. Une nouvelle preuve, si elle était nécessaire, des difficultés du cinéma français de parler intelligemment de sujets de société et de proposer un scénario digne de ce nom. Non, décidément le cinéma de Jennifer Devoldère ne semble pas fait pour moi...