Si Ozon est un fétichiste, il en est son plus beau thuriféraire. Été 85 ne tombe pas dans les passions tristes à la Dolan ou 90's de Jonah hill. Il profite d'une époque qui pourrait porter les germes de l'émancipation sociétale sans se concentrer sur le parcours d'obstacles de jeunes gays des années 80. Cette éducation sentimentale qui perd ses entraves est l'occasion pour lui de plonger dans le fantasme.
Dolan et Ozon croient tous deux dans la plastique du cinéma. En de beaux corps qui fendent la vie dans des volutes colorées en boite à moto ou en bateau. Mais le français ne chouine pas, il sait vivre sincèrement une beauté du désir, de l'éternel retour des promesses folles et jamais tenues de la tendresse.