Je connais mal la carrière de François Ozon, mais là c'est quand même très éloigné de son film précédent, on se demande presque si c'est le même réalisateur derrière la caméra.
Déjà le film est visuellement très joli et exploite parfaitement l'ambiance des années 80. Comme ça a visiblement été tourné en 16 mm vu le grain assez prononcé du film, tout ce qui aurait pu ressembler à une reconstitution low cost de cette époque est gommée par le grain de l'image et des lumières très douces et belles. C'est l'histoire d'une romance avec comme petite particularité la fascination pour la mort du personnage principal.
Lorsqu'elle est évoquée dès le début du film, on s'attend à un traitement très différent, mais je trouve que ce qu'en fait François Ozon reste pertinent et beau. La musique est plutôt bien utilisée et l'une des scènes finales (puisqu'elle ne conclut pas le film à proprement dit, il y a encore deux séquences derrière) est juste poignante et poétique à la fois, ça m'a beaucoup touché.
Des fois c'est pas plus mal d'avoir ce genre de films : ça parle d'un sujet assez simple et universel mais ça le fait bien, et je pense que c'est important quitte à traiter de sujets simples et universels au cinéma de le faire bien.