Le temps d’une promesse se jouent la fureur de vivre et celle de mourir. Ozon fétichise les corps, travestit la passion et ses illusions. J’ai été un peu déçue, car je n’ai pas retrouvé l’émotion que pouvait susciter un tel sujet. Même si l’on retrouve des thématiques fétiches d’Ozon (travestissement, relation prof/ élève, homosexualité. Il n’opte ni pour la tragédie d’une relation passionnelle, ni le vrai thriller, car le suspense est éventé par une narration qui explique trop, enlève l’ambigüité entre fantasme et réalité. Si la passion n’est pas l’apanage de l’adolescence, l’adolescence en connaît souvent tous les caractères. Épreuve à traverser, tout en se confrontant au désir et à l’appel des corps. Le lien entre l’amour et la mort n’est jamais aussi présent que pendant l’adolescence, où les premières amours sont toujours susceptibles d’ouvrir sur un tragique morbide. Éros et Thanatos, au lieu de lutter l’un contre l’autre, viennent parfois se rencontrer, et même se confondre....il s’en faut de peu que la passion ne devienne mortifère.