Cette ode à la famille, composée de la répétition des plans comme des jours, est un film sur la simplicité du monde. Lentement, Ozu semble la déballer, comme un cadeau. Ce sont ces plans sur la salle à manger, la cuisine, la porte d'entrée, ces espaces clos et chaleureux qui évoquent peu à peu cette forme d'harmonie stricte et souvent formelle de la famille japonaise. Les obligations sociales, les petites joies semblent baigner dans une vision presque idyllique, traversée d'une seule et unique tension : le mariage, la conformité à la famille et en même temps, sa fin.