A chaud, juste après avoir regardé le film pour la première fois et en ré-écoutant la BO pour rester dedans.
Le scénario est sympa, les effets bien réalisés et sans superflu, je trouve les scènes poétiques et bien choisies (enfance, rencontre, moments de complicité ou disputes...). Le duo Carrey/Winslet fonctionne bien, et décidemment qu'elle est belle même avec les cheveux bleus ou verts. Mais tout cela n'a rien d'exceptionnel en soi jusqu'ici.
En revanche ce qui différencie ce film de bien d'autres romances, c'est une grande sensibilité sans fioritures. Il m'a donné les larmes aux yeux et des crampes à l'estomac par moments et devrait toucher toute personne qui a déjà connu l'amour et ses affres au moins une fois dans sa vie. Le fait de tomber amoureux d'une personne qui n'a rien à voir avec soi et pourtant, la beauté des petites choses du quotidien, d'un sourire, la douceur, le désespoir, la haine et l'incompréhension. L'objet de tous les désirs devenant celui de tous les dégoûts, la passion qui se déteriore petit à petit jusqu'à presque souhaiter que la rencontre n'ait jamais eu lieu... c'est ainsi que commence Eternal Sunshine of the Spotless Mind. L'histoire d'une seconde chance, d'une re-découverte.
Touchant mais sans trop en faire, ce film est emprunt d'une douce mélancolie portée par la B.O. et on se laisse bien volontiers envelopper, même si c'est douloureux, un peu.