Oh my darling, oh my darling Clementine.
Michel Gondry est un de ces réalisateurs que j'adore détester. On dénonce souvent les pléthores d'effets spéciaux utilisés dans ses films. Oui, il aime et abuse du retro visuel, le présente comme marque de fabrique à l'instar de Jean-Pierre Jeunet. Tous ces films ne sont pas bons, mais de temps à autres, il aime nous présenter des chefs-d’œuvre cinématographiques tels l’ « Écume des Jours » et bien entendu : « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ».
ESOTSM, un film d'une beauté complexe et étonnante. Une chronologie décalée. Des acteurs justes, dramatiques et touchants. Même l'insipide Kristen Dunst émeut quand se pose la question de l’honnêteté morale du processus. C'est une réflexion hypothétique sur l'amour et l'éthique que nous présente le réalisateur. Un récit intense, confrontant ses protagonistes aux émotions inhérentes à l'échec amoureux. L'histoire du timide Joel et de l'intrépide Clémentine - une histoire achevée par le biais de l'oubli médicalisé mais qui résistera envers et contre tout.
(Je pourrais dire beaucoup de ce film. Parler de la bande originale, de toutes ces scènes où le comique renforce le drame. Citer toutes ces magnifiques répliques, quand une seule suffit: « Meet me in Montauk ».)