Ce film est sans doute un des plus attendrissants que j’ai pu voir ces derniers mois. Sur un scénario classique mais qui tient la route et s’offre quelques petits retournements, l’on y retrouve deux pointures du cinéma d’action qui n’avaient jusque là jamais vraiment joué ensemble. Vraiment joué ensemble, pas échangé deux trois vannes façon Expendables.
Ce qui m’attendrit le plus, c’est que ce film ait reçu un accueil mitigé, voire fut un échec commercial aux États-unis. Ce qui aurait pu être une rencontre au sommet est passée presque (je dis bien presque) inaperçue. Peut-être était-elle arrivée trop tard et que les fans des 90’s sont trop vieux désormais ? Cela rend-il le film has been ? Je ne parviens pas à avoir d’opinion là-dessus. Tout ce que je sais, c’est que de voir Stallone et Schwarzi ensemble m’a fait sourire et a rendu ce film bien plus sympathique qu’il peut l’être sur le papier.
En effet, cette histoire d’évasion d’une prison réputée inviolable n’est pas de première fraîcheur et sans ce casting improbable, elle manquerait certainement de piquant. Pour autant, le scénario et le rythme n’ont rien de mauvais, et on ne s’ennuie pas. Comme j’ai pu le lire dans une autre critique, c’est le film typique d’un dimanche soir sur TF1.
Sauf qu’il y a ce fameux duo entouré de Sam Neil, Vincent D’Onofrio, Vinnie Jones et Jim Caviezel (que vous avez pu voir dans…euh… mais si dans… je n’ai que Fréquence Interdite qui me revient c’est grave).
Le voici donc, ce film que beaucoup de fans attendaient certainement, cette poignée de mains complice entre deux rivaux d’antan. On a parfois l’impression d’assister à un défilé d’anciens combattants et on s’attend presque à un duel au déambulateur mais c’est ce qui fait la force et le charme de ce film. On dirait deux grands gamins qui n’ont plus rien à apprendre, qui savent ce que le public attend et qui le font avec une profonde sincérité. Alors peut-être qu’ils sont has been, Rocky et Jack Slater, peut-être qu’ils sont trop vieux pour sauter d’un hélicoptère ou flanquer des raclées mais, bon sang, quand on voit Arnold au ralenti s’emparer d’une mitraillette gros calibre et dézinguer tout ce qui bouge, on se dit que putain, ils ne sont pas finis.