Il faut désormais se rendre à l'évidence ; après Nicolas Cage, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger, c'est désormais Sylvester Stallone qui se rabaisse à faire des DTV indignes de lui.
Tout a commencé avec cette suite d’Évasion, qui fut un échec aux États-Unis mais un carton dans le reste du monde, en particulier en Chine.
Il n'en fallait pas plus aux producteurs de l'empire du milieu pour produire non pas une mais deux suites, avec toujours notre bon vieux Sly mais aussi 50 cent, qui porte bien son nom. Mais comme Arnold n'est plus de la partie, on a fait appel à Dave Bautista, et surtout, Chine oblige, à énormément d'acteurs chinois, et je peux commencer à dénoncer ce qui est carrément une supercherie.
Car il faut le dire, le temps de présence de Stallone à l'écran (et de Bautista) est très, très limitée ; une grosse dizaine de minutes, pas plus, et encore, il fait le minimum syndical : c'est davantage un second rôle. Parce que dans la seule scène de combat qu'il a, à la fin, on voit clairement qu'il est doublé, car il parait parfois plus maigre sur certains plans, car c'est filmé à contre-jour.
En fait, toute l'histoire concerne celle de l'élève de Stallone, que joue Huang Xiaoming, qui est enfermé dans une prison de haute sécurité, nommée Hadès, et qui va devoir trouver un moyen de s'en sortir.
Cette prison sert aussi de cache-misère à des décors qui sentent l'artifice à plein nez, avec des lumières bleues et rouges, et des rayons laser. C'est surement censé faire high-tech, mais non...
Mais c'est vraiment nullissime de bout en bout, avec des acteurs qui sont tous énervés, mais avec des dents bien blanches et des barbes taillées à la perfection, mais qui ont le charisme de bulots.
En fait, la seule chose réussie du film est sa musique, signée par les frères Newton, qui sonne années 1980 avec l'utilisation de synthétiseurs. A mes yeux, c'est la seule chose à sauver dans cette nullité et qui, comble de l'horreur, annonce un troisième volet qui a déjà été tourné !
J'adore Stallone, je le supporte dans ses bons comme ses mauvais choix, mais là, il commence déjà à toucher le fond.