Quand on voit ce nom au générique, on tremble. Il faut dire qu’ils sont rares ceux qui ont réussi à faire autant de mauvais films dans leur carrière. Mais pour Paul Anderson, le mauvais goût est une ligne de conduite et un mode de pensée. Bref, après Mortal Kombat et avant Soldier, il y a ce Event Horizon dont le succès ne se dément pas dans les milieux autorisés depuis un quart de siècle. Nous sommes en 2047 et des techniciens de l’espace sont envoyés aux confins du système solaire pour récupérer l’épave d’un vaisseau qui avait disparu et qui a réapparu quelques années plus tard. Bien sûr, cette mission va mal tourner et surtout, va se poser la question de savoir où était ce vaisseau hanté pendant tout ce temps. Si la trame de l’histoire ressemble toujours à quelque chose, ça n’en reste pas moins surprenant. C’est un peu comme si on faisait se croiser Alien et la Maison Usher. L’ambiance fonctionne bien et les effets spéciaux numériques restent tout à fait acceptables. C’est surtout dans la surenchère que le film est bon, d’autant qu’on a toujours l’impression qu’il en a encore sous le pied. Et pour cause, le montage s’est fait à grands coups de blanco paraît-il et c’est donc une version édulcorée qui est sortie. Sam Neil est nickel, comme à son habitude en personnage ambigu et le reste du casting est à la hauteur. En bref, cette série B horrifique s’en sort très bien et on passe un bon moment … de là à vouer un culte à tout ça, il faut pas pousser non plus.