Difficile de critiquer un film aux dialogues vides, aux personnages vides et à l'intrigue vide.
Comme souvent, la déception est au rendez-vous. Le registre épique nous laisse sur notre faim. Les images sont sublimes, mais c'est bien la seule qualité incontestée d'Everest. Le casting a l'air de se demander ce qu'il fout là, et on passe au moins une bonne demi-heure à se demander ce que Keira Knightley apporte à l'ensemble. On ne retient que dalle aux prénoms, le montage est concocté par un épileptique qui aurait oublié de prendre ses cachetons, le tout s'enchaîne à une vitesse absurde, histoire de nous propulser au plus vite dans l'enfer blanc.
Mais je me fous comme d'une guigne de Gyllenhaal et de ses répliques aussi utiles qu'une serviette de plage sur l'Everest. Je me fous des personnages qu'on voit à peine crever, avec à la clef des dialogues aussi originaux que l'épisode 4 de Twilight : Breaking Dawn.
Ce film est tristement inutile. Dommage, on aurait pu frissonner vraiment, angoisser vraiment, s'attacher aux personnages. A la place, on a droit à un énième blockbuster, à un Sam Worthington convaincu comme un gamin à qui sa mère ordonne de vider le lave-vaisselle.
Une perte de temps.
La note de 5 est sans doute bien trop élevée pour ce film, mais ma foi.