Dans les années 90, l'Everest commença à devenir une attraction, des compagnies proposant d'accompagner leurs clients jusqu'au sommet. Jusqu'en 1996 où une expédition tourna très mal. "Everest" relate ces événements, et se veut comme un mélange de drame et de film catastrophe.
Son défaut est qu'il ne convainc par totalement dans ces deux catégories. D'un côté, le cauchemar ne démarre vraiment que dans le dernier tiers, et la mise en scène assez sage risque de décevoir les amateurs de désastre. De l'autre, les ficelles dramatiques sont très conventionnelles, et l'émotion, certes présente, est quelques peu limitée à un ou deux personnages.
Néanmoins, l'ensemble tient plutôt bien la route. Outre un casting solide (Jason Clarke, Jake Gyllenhaal, Josh Brolin, Sam Worthington), Baltasar Kormákur nous livre un film aux images et au sons soignés, qui rendent cette aventure réaliste et prenante. Par ailleurs, le scénario critique implicitement la commercialisation de l'Everest et ses dérives (concurrence, inexpérience de certains grimpeurs, affluence des expéditions...), un sujet original. En somme, sans être aussi marquant qu'il n'aurait pu l'être, "Everest" est un divertissement de bonne tenue.