La dernière fois que j'étais tendu devant un film qui se déroulait dans la neige, c'était Le Territoire des Loups. Et pour ça, même pas besoin d'IMAX ou de 3D. Pour Everest, c'était étonnamment moins le cas, la faute à un cruel manque de spectaculaire (dans le sens dramatique du terme) pour se focaliser sur une immersion plus sensorielle : on a plus froid qu'on a le vertige.
C'est sans doute très subjectif, mais c'est ce que j'attendais du film, qui manque au final d'une certaine tension. La faute aussi à une écriture assez moyenne, mêlant dialogues souvent insipides à des personnages qui le sont tout autant (désolé pour le talent de Keira Knightley et Robin Wright). Il en reste un profond manque d'empathie (ou alors suis-je sans coeur ?) qui nous empêche de nous investir émotionnellement dans ces personnages.
Il n'en reste que la partie la plus intéressante du film est celle qui nous en apprend le plus sur la montée en altitude, comme un bon vieux documentaire. Mais si cela se résume à une succession de "Chekhov's Gun" (tout ce qu'on y apprend sera démontré dans la dernière partie du film), c'est ce qui captive le plus, en plus des quelques très belles images.
Mais avec une écriture mollassonne, un montage très bordélique sur ce 3ème acte et des personnages inégaux, c'est (attention, jeu de mot de journaliste ciné) UN PEU LA DOUCHE FROIDE.