Deferlante d'Oscars pour ce film sans autre explication qu'une tentative de réconciliation entre cinema independant et Marvelerie grand public...?
Ou comment atteindre la quadrature du cercle...?
Eh bien c'est malheureusement très difficile et j'ai rarement eu cette envie irrépressible de sortir d'une salle de cinéma avant la fin.
Il faut reconnaître que les films très clivants signent les propositions artistiques les plus originales...
Je respecte donc tout à fait l'opinion des gens qui ont aimé ce film mais je vous livre ici mes impressions et analyses faites au cours de ce (trop) long film...
Le déferlement stroboscopique de plans et de bruitages qui rendraient épileptique le chien de ma concierge est enrobé dans un verbiage scientiste mystico New Age et des dialogues qui auraient pu être écrits par Marc Levy...
"Inéluctablement statistique" disent les personnages pour passer outre les incohérences : oui ! Mais tout de même un happy end niaiseux sur les valeurs familiales, comme on le pressentait depuis le début.
Morale sirupeuse : "il faut aimer quelqu'un de gentil et doux"
Mille-feuilles indigeste basé autour d'une seule idée d'univers multiples qui emprunte à la physique quantique et à l'astrophysique un discours surrabbaché (et tellement en vogue actuellement) tout au long du film...
Je ne reviendrai pas sur la scène des pierres qui m'a laissé de marbre !
"Chaque décision peut influer sur le destin" : la belle affaire !! C'est déjà le sujet d'une demi-douzaine de films !
L'esthétique empruntée aux films de kung fu des années 70 (Shaw brothers) constitue un atout mais hormis l'aspect chorégraphique, l'enjeu des combats semble souvent ridicule.
On ajoute un humour poussif, aucune sexualité mais des allusions sexuelles lourdingues et graveleuses et on obtiendra un film qui essaye de s'adresser à l'intelligence du spectateur sans y parvenir si on a plus de 8 ans...
De bons acteurs malgré tout...mais bien mal utilisés
Un Matrix raté en fait...