4 amis dans les bois, blablabla, on connait la chanson et pour l'originalité on repassera.
Attention ça va spoiler sec.
Ça commence donc quand 4 amis décident de prendre un peu l'air et pour ça, vont camper dans les bois. L'un d'eux embarque une caméra sous prétexte de tourner un documentaire.
Sur quoi ?
On saura pas. Enfin si, c'est sur son pote il parait mais au final on s'en fout. On a un personnage qui va se trimbaler une caméra sous un prétexte pourri, c'est suffisant pour justifier que le film va être filmé n'importe comment et qu'on aura droit à une surenchère d'effets à la con quand la caméra sera ballotée dans tout les sens (d'ailleurs, prévoyez un sac pour la 2e partie du film si vous êtes sujets à la cinétose)
Malheureusement, la caméra (comme souvent) tombe dans les mains du relou de service.
"Hey, allez, montre tes seins à la caméra ! "
"Hey dis quelque chose pour le public !" (Pour celui du documentaire ? Nous ? Le 4e mur est-il en train d'être brisé quand les personnages s'adressent à la caméra ? Trop méta !)
Donc bref, ils vont camper et comme les autres personnages n'ont rien à dire, les premières 30 minutes sont aussi intéressante qu'une soirée diapo. Enfin bref, un moment la nuit tombe et... brrr, des bruits bizaaaares se font entendre, qui ressemblent à des cris humains. "Mais non, c'est des coyotes les mecs" nous dit camera-man. Malgré ça tous vont se coucher et le film continue à les suivre dans les bois en distillant de légères scènes d'intrigue (mention spéciale aux gravures nanardesques sur les arbres : "listen" "did you see that?" "dafuq am i watching ?" "this movie sucks") jusqu'à ce qu'un de leur pote soit porté disparu et leur moyen de locomotion en rade.
Là, le relou qui depuis le début du film n'a peur de rien, se met à flipper d'un coup et commence à prendre conscience qu'il se passe quelque chose en trouvant une chaussure. Il partira donc chercher de l'aide et bien sûr ne reviendra pas, laissant les 2 filles avec la caméra (pourquoi ? bah comme il va crever, il faut quand même une continuité hein) qui vont donc reprendre le flambeau.
On entre donc dans la 2e partie du film. Une vraie purge. Les 2 filles se font donc courser par un truc dans les bois, arrivent à une base militaire et on change complètement de registre pour tomber dans du [Rec]-like avec infectés et compagnie. Tout ça avec une image traitée de manière à vous faire vomir des yeux en abusant d'effets : bruit, sauts d'image, saturation...
C'est simple, toutes les formes d'erreurs visuelles possibles que vous pouvez obtenir avec un appareil, qu'il soit analogique ou numérique, y passent.
Ça ne suffit malheureusement pas à combler le vide dans lequel le film s'engouffre en récitant toutes ses leçons de film de zombis par cœur et en rajoutant une couche de complot militaro-scientifique pour que ça ait un peu de gout. D'ailleurs, on est vraiment gavé jusqu'à la dernière seconde avec l'un des pires générique de fin que j'ai pu voir, qui donne mal à la tête, entrecoupé de scène encore plus pourrie en vision nocturne FPS.
Bref, ça commence comme Blair Witch, ça finit comme [Rec] et c'est foireux dans les 2 cas.