Afin de se débarrasser de ses addictions, une jeune femme part se sevrer dans une cabane au fin fond des bois accompagnée de son frère et d'amis. Sauf que dans cette baraque se trouve un vieux grimoire qui va déchainer les enfers.
Il va sans dire que j'adore la trilogie originelle Evil Dead, particulièrement le troisième film, tout le système D instauré par Sam Raimi et son équipe afin de pallier à des budgets ridicules, et le génie comique de Bruce Campbell. C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis lancé avec pas mal d'années en retard dans cette nouvelle version, un premier film signé Fede Alvarez, où le trio d'origine Raimi/Tapert/Campbell se contente de produire.
Car au fond, c'est une immense déception qui prime. Car oui, je l'admets, techniquement, c'est réussi, la photo est très belle, ça gicle du sang à gogo, on retrouve des clins d'oeils dans la mise en scène comme les zooms ou le mal qui apparait en vue subjective, mais pour moi, ça n'est pas Evil Dead.
Où sont l'humour, le second degré, les personnages écrits quitte à aller dans la caricature, l'étrangeté qui frise parfois avec que pourrait faire Tim Burton, voire le grotesque ? Dans les grandes lignes, l'histoire est la même, avec cette fois le personnage principal qui est une jeune femme, nommée Mia, mais c'est beaucoup basé sur des scènes chocs, avec des effets gore qui font penser à du Saw, c'est dire. Quant aux personnages, si je retiens juste Jane Levy, ils sont tous transparents à mes yeux.
Même si la scène post-générique laisser augurer une suite, qui n'aura pas lieu et qui donnera place à l'excellente série Ash vs Evil Dead, j'ai l'impression que cette nouvelle version, je ne sais pas quoi choisir entre remake ou reboot, a été fait soit pour faire découvrir Evil Dead à un jeune public, ou pour une raison pécuniaire.
En tout cas, cela confirme qu'avec sa suite de Millenium et Don't breathe, je ne suis décidément pas fan du travail de Fede Alvarez...