Evil Dead est le premier film du réalisateur Sam Raimi et il avait seulement 22 ans quand il a mis en œuvre ce film devenu culte dès sa sortie au cinéma. Il faut savoir que dès à son jeune âge, Sam Raimi exprimait déjà une passion pour le cinéma. Il s'est associé avec Robert Tapert, un producteur de télévision américain, pour réaliser des films burlesques en Super 8, un format de film très utilisé par les amateurs de cinéma. Après avoir monté une bonne vingtaine de courts-métrages, Sam Raimi décide avec Robert Tapert de franchir le cap du long métrage en collaborant ensemble pour monter Evil Dead, un film racontant les mésaventures horrifiques d'un groupe de jeunes adultes vivant un enfer dans une cabane implantée en plein milieu d'une vaste forêt.
En écoutant une simple cassette trouvée dans la cave de la cabane, le groupe va s'apercevoir qu'ils viennent de réveiller des démons. Tout commence par un suivi de l'un de ces derniers s'approchant de la cabane et émettant des sons démoniaques par la shaky caméra, une technique permettant à la caméra d'être tout le temps en mouvement sans la faire trembler. Ensuite ! C'est toute une série de folies et de phénomènes paranormaux qui se déroule machiavéliquement et faisant perdre la tête à tous les personnages ayant le malheur d'affronter ces démons par leurs propres moyens. Mais le but de ces démons, c'est de ne pas tuer les humains, c'est de les faire transformer en démons afin que les humains s'entretuent. C'était l'objectif principal du réalisateur et c'est mission accomplie. Sam Raimi a su faire de ce film une confrontation de personnages inventive, délirante à souhait et totalement prenante avec une sincère application du gore sans en abuser. On sent bien que ce dernier s'est éclaté pour produire n'importe quel genre de situation pour faire de cette production un spectacle ahurissement désopilant.
Quand on voit comment les personnages se dépatouillent pour rester vivant, on sent qu'on n'a pas envie d'être à leur place. On devrait même avoir de la pitié pour eux. Mais on ne peut pas car c'est tellement con qu'on ne peut pas s’empêcher irrésistiblement de se taper des barres, voire se moquer d'eux. Au fait ! Je crois que le réalisateur a inventé un nouveau genre d'horreur, celui qui se marie avec la comédie. Des images choc et gores, on en voit des masses mais on reste solidement accroché à ce film pendant toute la durée de visionnage pour sa dose d'humour surpassant celle de l'horreur. Des branches qui maltraitent une femme, des objets qui bougent tout seul, des portes qui se défoncent sans crier gare, des têtes séparées de leurs corps mais qu'elles trouvent le moyen de faire chier les protagonistes, Sam nous embarque sans peine dans une aventure où il n'y a aucune limite du frisson. Il mêle avec subtilité le cauchemar, les effets hallucinatoires, le maboulisme et la psychologie pour nous offrir un divertissement sacrément inoubliable.
Ce qui est le comble chez lui, c'est qu'il fait répéter à certains moments du film les mêmes phénomènes sans déclencher un effet de répétition. Signe révélateur d'un génie. On s'embarque dans cette aventure avec Bruce Campbell, un acteur ayant joué des rôles dans des courts-métrages de Sam Raimi et Robert Tapert, nous éblouissant dans la peau de son personnage Ash avec une performance indéniable. Il s’amuse comme un petit fou pour nous faire énormément éclater de rire. Il devient même une icône des films d'horreur. Une interprétation fantastique et étincelante de sa part dans ce délire distrayant où on peut en profiter avec une mise en scène soignée, des effets spéciaux saisissants, du maquillage soigné et un environnement extrêmement bien exploité. Surtout que tout le film se déroule pendant une nuit et dans un lieu désertique comme la forêt, il n'y avait pas mieux pour renforcer en qualité ce huis clos récréatif avec tous les points positifs que je viens de mentionner. Le parfait film montrant ce que sont les possédés. 7/10
Mais qu'est qu'il y a dans cette cave ?