Résumé : Le héros, encore marqué par sa confrontation avec les démons, retourne à la cabane avec sa petite amie. En écoutant l'enregistrement du livre, il réveille le mal. Face à sa compagne possédée et aux menaces du démon, il lutte pour sa survie. Un groupe, incluant la fille de l'ancien propriétaire, arrive pour affronter l'entité maléfique.
Histoire : Après l'échec de Mort sur le grill, Stephen King, fan du premier Evil Dead, propose à Dino de Laurentiis d'adapter le film. Lors d'un dîner, ce dernier accepte de produire un remake, bien que Sam Raimi présente le script du troisième opus. Malgré son statut culte, le film n'obtient pas le succès escompté en raison de la censure qui limite sa distribution en salles. Sam Raimi réécrit alors une suite-remake et, une fois la production accordée, commence le tournage qui lance la célèbre société KNB FX. Le format comique du film augmente les effets spéciaux mais réduit l'épouvante. Le film contourne la censure pour éviter de couper un tiers de son contenu, et la presse le qualifie de l'une des œuvres surréalistes les plus sophistiquées, bien qu'il ne reçoive aucune distinction. Le film est amputé d'une dizaine de scènes, soit une bonne demi-heure du montage original. C'est aussi le premier rôle du frère de Sam Raimi, qui joue l'un des morts possédés. Raimi utilise le système en inversion pour de nombreuses scènes, et le magnétophone reste le seul vestige du premier film. Evil Dead II est classé 19ème film le plus culte de sa catégorie, et Bruce Campbell brevète même le terme « Groovy ».
Équipe : Difficile d'évoquer le remake sans mentionner Raimi (coécriture et réalisation), Tapert (production) et Campbell (production et acteur principal). Joseph LoDuca compose la musique, comme pour les deux autres films, et est connu pour Le Retour de Chucky et Le Pacte des Loups. Le casting se concentre autour de Bruce Campbell (Evil Dead 1, 2, 3, Maniac Cop, Darkman). Sarah Berry joue dans ce film et Chud 2 en 1989.
Avis : L'amélioration des techniques d'image est évidente, et les effets spéciaux sont également plus saisissants. Le rôle du personnage principal gagne en importance par rapport au précédent, tout en conservant la violence inarrêtable des scènes sanglantes. Toutefois, les inspirations comiques contrastent avec l'ésotérisme, et l'effet remake déçoit en ne répondant pas aux attentes, laissant entrevoir ce qu'il aurait pu être s'il avait pris une autre direction.
Critique : La suite redémarre avec le Livre des Morts en narration dans des images incroyables qui reprennent l'aventure sur la même route. Le rythme rapide engage l'intrigue dans la cabane avec son couple d'amoureux qui retombe sur l'étrange magnétophone. La malédiction signale l'arrivée du mal, qui transforme la première victime en déclenchant une terrible violence. Les effets de caméra relancent les délires d'atroces horreurs, détournant les âmes sensibles. L'histoire continue sa course effrayante avec un style plus tranchant, reprenant les mêmes éléments dans une impressionnante fuite du personnage. On revit le précédent film avec une accélération redessinant l'affrontement dans une frénésie imperturbable.
Cependant, les éléments comiques contrastent avec l'ésotérisme du film, créant une dissonance pour les amateurs de pure horreur. Cette approche hybride, bien que novatrice, peut désorienter ceux qui cherchent une expérience d'horreur traditionnelle. De plus, l'effet remake et les compromis liés à la censure affaiblissent certaines attentes, laissant entrevoir ce qu'il aurait pu être avec une direction différente. Les détails tournent au cauchemar, déchaînant l'effet remake du précédent film, et l'intrigue rassemble les personnages dans leurs atrocités, réveillant le mal et la confrontation.
Le maléfice provoque une ignoble contagion qui colle au siège, retrouvant sa cohérence dans la panique et la survie. On retrouve les mécanismes du premier film dans une version différente mais au même degré de folie. La fureur extrême de l'abominable lutte finit en apothéose, offrant un final spectaculaire. Malgré le manque de budget, le film offre un feu d'artifice de frayeurs sanglantes dans une version rythmée, bien qu'il recopie le récit du précédent. Evil Dead II reste une œuvre surréaliste marquante, saluée pour son audace et son originalité, grâce à Bruce Campbell. Cependant, il demeure moins percutant que le premier volet, laissant les spectateurs imaginer ce qu'il aurait pu être avec une approche différente.
> https://youtu.be/MWTnOqIxnPU