Je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes
Après avoir gagné un séjour par son entreprise, Caleb doit signer un accord de confidentialité. Il va vite se rendre compte qu’une forêt peut gâcher de grands secrets.
A première vue ce film se présente sous une forme plutôt intellectuelle et non un ensemble de scènes d’actions. Et c’est ce qu’il est. On pourrait couper cette réalisation en deux parties. La première qui présente les personnes et l’environnement dans lequel ils vont interagir. Les acteurs sont bien choisis et tiennent leur rôle tout au long de l’histoire. En ce qui concerne l’espace, on avance dans une ambiance calme et sereine. Autant la musique, le centre, que les plans, tout est carré et sobre. Mais cette plénitude se transforme peu à peu en une ambiance sombre et inquiétante.
La deuxième partie plonge le spectateur dans une incertitude qui le rapproche du protagoniste principal. Malheureusement c’est ici que l’on retrouve le plus de défauts. Entre mauvais jeu d’acteur, incohérence ou encore fin bâclée, on se retrouve vite déçu du travail de Alex Garland. C’est dommage car on commence bien le film, on est intéressé, mais plus le scénario avance plus des erreurs se font ressentir. On débute avec une partie de réflexion et on fini par des scènes médiocres.
On ressent à la fin de la réalisation une fausse intelligence. C'est-à-dire une présentation poussée sur certains sujet mais qui n’est pas aboutie et à des moments non utilisée. Le réalisateur entreprend de belles images et thématiques mais on se demande au final s’il n’a pas fait une recherche sur Bluebook pour paraitre plus malin. C’est surprenant en observant la qualité des photographies et des plans qu’il peut nous présenter.
J’admets toutefois que certains moments sont artistiques et m’ont laissé sans réponse. On est obligé de voir la thématique biblique de la réalisation qui est très bien mise en scène. Cette ensemble est très beau et donne de la hauteur au film. Mais comme je l’ai dis ses erreurs lui portent préjudice.
Pour la partie spoiler :
Qu’est ce que c’est que cette fin ? Entre un couteau qui glisse comme dans du beurre et Oscar Isaac (Nathan) qui fait son Marion Cotillard on est complètement perdu. On n’est pas les seuls vu que les pilotes de l’hélicoptère sont arrivés avec un homme et repartent avec une femme. Et même arrivé sur place vous allez me dire que personne n’a fait attention ?
J’ai longuement hésité entre le 6 et le 7 mais mon choix c’est conclu par ce dernier. En effet l’ensemble tient debout et on voit que les fondations ont été travaillées. De plus il est plaisant de retrouver une réalisation poétique et métaphorique dans un ensemble de films de consommations.
En somme Ex Machina est très beau et développé mais souffre de grosses erreurs au court de la réalisation.