J'ai mes règles, ça te dit une petite sauterie ?
L'histoire d'une adolescente désaxée qui ne trouve du plaisir que dans l'hémoglobine. Passionnée de chirurgie, elle ira de plus en plus loin pour assouvir ses fantasmes morbides.
Le premier défaut du film, c'est le jeu des acteurs. Dans l'ensemble, tous ont une carence assez importante. L'adolescente et très froide dans ce qu'elle propose, le père trop effacé pour être attachant, la mère est simplement mauvaise actrice et Ariel Winter est une blague ambulante.
De plus, il n'y a aucun fil conducteur et aucune histoire. Elle n'est pas bien dans sa peau, certes, et elle est rejetée de tous donc elle va se refermer sur elle-même. Mais quel est le but de ce film, car à aucun instant il ne m'a apeuré et à aucun moment il ne m'a dérangé. Le coup du bébé/fœtus plein de sang, c'est du déjà vu. Le coup des rêves avec du sang partout, c'est du déjà vu. Même le final qui se voudrait impressionnant (et au niveau de la tension et de la photographie il l'est) en devient ridicule car le film n'a ni queue ni tête. Certaines scènes sont incompréhensibles car vacillant entre le dégoût et l'indifférence ; la scène du tampon pour ne citer qu'elle est profondément inutile.
Et puis, c'est tellement agaçant ces clichés permanents et ces effets de style qui rendent ce film impersonnel alors que l'idée de base est originale. Ca manque de saveur et de substance. On ne rentre jamais vraiment dedans.
La mayonnaise ne prend pas, Excision reste à l'état de projet, une sorte de brouillon bien sympa mais pas encore retouché. Ca ne fonctionne pas. Trois points donc pour la photographie et Annalyne McCord, bluffante.