Un koala qui travaille dans les affaires est accusé du meurtre de sa petite copine (humaine, oui : on se pose la question "co", la question "ine"... mais pas sûre de vouloir la réponse), mais ce dernier ne se rappelle de rien, et pire que tout : l'enquête qui le vise directement le rend parano, au point de réveiller les instincts bestiaux du koala... Notre ami en fourrure va donc se lancer dans une série de meurtres sanglants, dont l'issue est totalement incertaine. Qu'on vous prévienne quand même : Executive Koala est un film très malaimable pour le public novice des nanars, mouillez-vous la nuque avec d'autres films de série Z auparavant (on a mis une demi-heure à rentrer dans le délire). Premièrement, non, contrairement à ce que montre l'affiche, ce n'est pas un vrai koala, c'est un gars avec un costume de koala de dessin animé très grossier et quasiment statique (vous voyez les mascottes de Walibi ? Voilà, vous avez saisi l'idée) qui en fait des caisses (acting comique japonais oblige), ce qui donne donc une tragédie grecque sonore qui s'échappe d'un masque rigide de LaFoir'Fouille (c'est ce qui nous a pris trente minutes à occulter, pour pouvoir enfin profiter de l'intrigue). Ensuite, n'espérez pas voir un seul meurtre, vous ne voyez que l'approche du koala (souvent très drôle, à noter) de sa victime, et puis "splash", une giclée de sang, terminado. Mais quelques plans se retiennent : quand le koala passe et repasse en gros plans derrière sa victime qui se retourne toujours quand il est hors-cadre, quand il clignote des yeux dans le noir, tout le final vraiment WTF... Le délire (une fois qu'on accepte le costume et l'acting) est à la hauteur de ce que vend le synopsis (maintenant, hâte de découvrir le film précédent du réalisateur, l'histoire d'un calamar qui fait du catch... Celui qu'on peut voir en porte-clés sur le téléphone du koala, dans ce film, la petite réf' qui fait plaisir). Executive Koala est un film assez dingue, généreusement mal fait, exagéré, avec un scénario dont on perd souvent le fil (et on s'en fiche, les scènes de meurtres ridicules nous suffisent) et un final pas loin d'un Dragon Ball Z... Aussi, si vous vous demandez comment le trouver (le film est malheureusement ultra-mal distribué), vous l'avez avec des sous-titres anglais sur YouTube, ou avec des sous-titres espagnols sous Internet Archive (tapez bien le titre VO : Koara Kacho), et pour les plus franchouillards, vous pouvez quand même télécharger cette dernière version (Internet Archive le proposant légalement), et y ajouter (sous VLC) les sous-titres français que vous trouverez sous OpenSubtitles (ils se mettront en surimpression des sous-titres espagnols, oui c'est moche, mais si vraiment vous ne parlez pas un mot en-dehors du français, que vous ne voulez pas payer une blinde un DVD d'un revendeur spéculateur, ou que vous voulez rester dans des solutions légales, c'est le plan Z). Vous ne verrez plus jamais ces petits nounours tout mignons de la même façon.