Pouah ! Bon, l'histoire, voilà quoi. Rien de nouveau sous le soleil, ou si peu. C'est assez drôle, parfois moins. C'est assez rythmé, parfois moins. Par contre, cette classe de tous les acteurs, ce génie dans la mise en scène des gunfights, véritable poésie de boucher. Utilisation de l'espace, des objets, du mouvement, de l'inertie, effets de style, tout y passe. Un récital pour un récit To. Un festival de lamineurs sans fad(i)aises.
Et en parlant de fausses notes, il n'y en aura pas une seule pour nos portugaises. La musique, souvent secondaire ou redondante/quelconque dans ce genre de production, donne ici un incroyable relief à ce qu'il se passe sous les yeux du spectateur ébahi. De la belle violence, stylisée, un casting tout en charisme - Anthony Wong, Simon Yam, Roy Cheung (en mode rockstar) et les autres, n'en jetez plus ! La vieille garde HK est là pour un baroud d'honneur qui s'annonce sanglant (en un mot). Poseurs comme rarement, ils semblent s'amuser en se prenant au sérieux juste ce qu'il faut. Une bande de hitmen réunie autour d'un seul et même objectif, avant une série d'évènements qui vont venir perturber leur marche en avant. Pour le reste, si les affrontements sont extrêmement soignés, les autres séquences soufflent le chaud et le froid sur le plan qualitatif.
Malgré un je ne sais quoi qui m'empêche d'être encore plus emballé, l'homme derrière The Mission m'a bel et bien emmené dans l'île au soleil, dans l'île aux merveilles. Il va vraiment falloir que je me penche sur la filmographie de ce bon vieux Johnny. On est en 2016 et je n'ai toujours pas vu sa série des Election, qui semble pourtant remporter tous les suffrages. Il n'est pas trop tard pour bien faire, car après tout, comme le dit l'adage, mieux vaut To que jamais.