Je vais avoir l’air con, mais j’ai pas compris grand-chose en fait. Je pense qu’eXistenZ est le genre de film qu’il faut voir plusieurs fois pour bien comprendre toutes les ficelles du scénario. Même si j’ai trouvé le film bon dans l’ensemble, j’ai pas vraiment envie de le revoir.
J’ai entendu beaucoup de gens dirent qu’eXistenZ était à des années lumières au-dessus d’Inception. Les deux films jouent avec le spectateur avec la perception de la réalité. Dans Inception, on se demandait constamment si les personnages étaient dans un rêve ou non. Dans eXistenZ, c’est la même chose, les personnages sont-ils dans un jeu vidéo ou non ?
Le truc, c’est qu’Inception prend une bonne heure pour nous expliquer tous les mécanismes du rêve pour que la suite de l’histoire soit compréhensible si on s’est un tant soit peu intéressé au scénario. Ce qui m’a gêné avec eXistenZ, c’est qu’il m’a balancé tout à la gueule sans vraiment d’explication. Bam, d’un coup, je découvre qu’il y a une communauté de gens qui combattent les créateurs de jeux vidéo pour conserver le réalisme (parce que beaucoup de gens fuient la réalité dans ces jeux vidéo ultra réalistes et immersifs). Et bam, retournement de situation toutes les cinq minutes et à vrai dire, je comprenais pas grand-chose.
Je suis sûr que beaucoup vont me conseiller de retenter l’expérience pour mieux comprendre le film, mais comme je l’ai dit, j’ai pas vraiment envie. Parce qu’en vrai, même si c’était bien, je me suis quand même un peu ennuyé.
Pourtant, j’ai bien compris le message du film. C’est de l’anticipation. Cronenberg nous met en garde des jeux vidéo. Il craint que beaucoup de gens se réfugient dans les jeux vidéo oubliant la réalité. Perso, ça me fait penser à des gens qui avaient une vie bien plus palpitante sur GTA que dans leur vie et qui préféraient du coup, vivre leur vie à la GTA. Bah eXistenZ, ça dénonce ça. L’avancée technologique rendant les jeux tellement immersifs au point de perdre tout sens de la réalité au joueur. Et c’est vrai. Entre les jeux ultras réalistes et la réalité augmentée ave les casques et tout le bordel, il y a une part de vérité dans ce que dit Cronenberg (après, de là à dire que les gens perdent tout sens de la réalité, on en reparlera peut-être d’ici dix ans).
Cependant, et même si je suis d’accord avec le propos et que j’adore l’idée des gens qui prônent le réalisme (en combattant les créateurs de jeux vidéo), je trouve parfois les dialogues vraiment plats. Notamment vers la fin (je spoilerai pas) où plein de personnes se disent des gentillesses pleine de mièvrerie et surtout pas en accord avec le ton du film. Et puis dans l’ensemble, c’est quand même sacrément crade comme film. Bon, je veux bien accepter l’histoire du trou dans le dos qui permet de jouer aux jeux vidéo, mais la scène où Jud Law bouffe des trucs crades pendant deux minutes (la spécialité du chef), non merci.
Et même les acteurs, je les trouve pas si dingues que ça. Pourtant, j’aime beaucoup Jud Law, mais là, je l’ai trouvé plat. Je repense à son interprétation en robot romantique dans A.I. Artificial Intelligence de Spielberg que j’avais trouvé absolument géniale, là, ça me refroidit un peu. Jennifer Jason Leight n’est pas transcendante. Au final, ceux qui m’ont le plus marqué sont les personnages secondaires. Le personnage chinois était très sympa, Ian Holm avec son accent irlandais ultra prononcé que je trouve irrésistible et surtout Willem Dafoe qui (comme d’habitude), a une tête de fou. J’adore Willem Dafoe !
Donc eXistenZ, ouais, c’était bien, mais franchement, ça m’a pas plus marqué. Juste un petit film sympathique avec beaucoup de retournement de situations parfois compliqués à capter.