Les notes on ne peut plus fluctuantes sur SC et les critiques les plus virulentes ne m'ont pas dissuadée d'aller voir ce film au cinéma, bien que je sois rentrée dans la salle en me serinant que je n'allais pas voir l'adaptation de mon roman préféré mais une histoire avec de vagues similarités, pour ne pas être déçue. J'ai bien fait. La surprise a été meilleure que prévu, le film a fait son petit effet...
Et pourtant ! L'écart se creuse immanquablement entre le film et le livre.
Le réalisateur n'a gardé du roman que ses aspects les plus tristes et durs, quitte à agrémenter le film de détails de son cru visant à le rendre encore un peu plus tragique. Avait-on besoin de ça?
Ici, il ne s'agit que d'un mélo typiquement américain c'est-à-dire exagérément dramatique sans autre but que d'arracher quelques larmes au téléspectateur.
Oskar, dans le livre, n'est pas insolent, ne se mutile pas, ne hurle pas, ne se balade pas avec un tambourin comme une vache avec sa cloche : on s'en porte tout aussi bien.
Je ne peux que très chaudement vous recommander de lire le livre avant de voir le film auquel il manque au moins 3 dimensions : la légèreté, l'humour et l'espoir ; la vie des grands-parents, complète et indispensable ; et la subtile réflexion sur l'absurdité qui résulte des parcours respectifs d'Oskar et de sa grand-mère...
Le film est assez bien, mais le livre est incroyablement mieux.