Il suffit de fermer les yeux, pour mieux regarder.
Plongés dans les tourments de la vie pulsionnelle et sentimentale, entre nos désirs les plus inavoués et les secrets les plus profonds, cette aventure intérieure nous peint la vie d'un couple à l'écoute de l'autre et de leurs propres envies. Qu'elles soient rêvées ou refoulées, ces pulsions de vie sont des élans de valse nous entrainant dans nos vices les plus cachés, pour nous remonter avec une légèreté déconcertante, à notre dure réalité, si fade, aux nuances de gris bien trop familière.
Nous ne pouvons discerner le rêve éveillé de la réalité. Lorsque Alice raconte son rêve où elle trompe son mari avec un autre homme aperçut dans un hôtel, son récit se dessine dans notre imagination, et vient ajouté au film des scènes réalisées par nos soins. C'est au bout de quelques instants, que nous nous rendons compte qu'elle ne l'a jamais trompé, et pourtant, la précision de ses dires aurait pu prouver le contraire.
Les aventures de Bill sont quant à elles encrées dans une réalité fantasmée. L'inhabituelle largeur des rues de New York nous pose la question de la crédibilité des images que nous avons sous les yeux. Devons-nous nous laisser bercer par le récit, où est-il préférable de nous méfier, une fois de plus, à ce qui nous est montré.
"Peut-être je crois que nous devrions être reconnaissant. Reconnaissant, car nous sommes arrivés à survivre, à toutes nos aventures, qu'elles aient été réelles, où seulement un rêve. Si tentait que je puisse être sûre que la réalité d'une simple nuit, et à plus forte raison, celle de toute une vie, puisse être toute la vérité. Et qu'aucun rêve ne soit jamais qu'un simple rêve. L'important, c'est que nous soyons réveillés et espérons le, pour un très long moment. Pour toujours. Pour toujours. Non, n'utilisons pas ce mot, il me fait peur. Mais, je vais te dire, il y a une chose très importante que l'on doit faire le plus vite possible. Quoi? Baiser."