Pour des raisons politiques, Fahim et son père doivent quitter leur Bangladesh natal, et ils espèrent trouver terrain d'asile en France, en partie grâce aux talents du petit garçon à jouer aux échecs.
Le film est tiré d'une histoire vraie, celle de cet enfant nommé Fahim qui va même faire les championnats de France des moins de 12 ans tout en étant sans-papier, mais domicilié dans une famille d'accueil alors que son père doit quant à lui vivre dans la rue. C'est vraiment ce qu'on appelle un film gentil, porté à la fois par Assad Ahmed, et aussi par notre Gégé national, qui est l'entraineur du club d'échecs et un père de substitution pour lui. Pierre-François Martin-Laval, qui joue aussi un petit rôle de juge, joue la carte de sobriété avec cette histoire, en s'engageant un petit peu politiquement parlant, sur le destin de ces deux sans-papiers, qui se font même arnaquer au départ par un traducteur qui répond ce qu'il veut à la juge chargée de leur donner un terrain d'asile ou non, mais comme on dit, la foi déplace les montagnes, surtout grâce au naturel de Fahim. Lequel représente comme une part de pureté, ce qui rend le tout assez attachant. Tout comme l'est Depardieu, un ancien champion d'échecs qui a remisé ses ambitions, ainsi qu'Isabelle Nanty, sa secrétaire dont il est amoureux et réagit avec elle comme un gosse.
Rien de nouveau sous le soleil, mais c'est ce qu'on appelle un feel-good movie, parfois amusant, et souvent touchant. Ça fait du bien de voir l'ancien Robin des bois toucher à un cinéma plus social, ça lui réussit mieux que Les profs ou Poutifard...