Des livres-nous du mal
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le 12 déc. 2017
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Le film de science-fiction de Truffaut fait figure tout autant de parabole futuriste que de rappel historique. Car, si la dictature sans nom que le cinéaste relate ici est imaginaire, les autodafés sont la marque de régimes fachistes pas si lointains.
Dans cet Etat austère, fondé sur l'uniformité, les livres sont interdits et ceux qui subsistent clandestinement sont menacés d'être découverts et brûlés par une section de pompiers très spéciaux, auxiliaires zélés du pouvoir.
Le livre et la littérature en général revêtent pour Truffaut un large sens; ils sont la connaissance et la diversité, l'émancipation et la liberté, autant de menaces qui inquiètent continuellement les autocraties. Déjà la télévision les a remplacés et diffuse des programmes insignifiants (Truffaut est, là, vraiment visionnaire!). Le propos est illustré dans la fiction par quelques personnages très évocateurs, dont celui de Montag, officier obéissant et sans conscience. L'intrigue du film est introduite par sa transformation, après que Montag a parcouru une oeuvre de Dickens. De sorte que celui qui incendiait les livres sans autre forme de procès entre en résistance.
Le message de Truffaut est clair sans qu'il ait besoin de forcer le trait ou de se fondre dans la réalité et la brutalité de l'Etat totalitaire, lequel se caractérise par ses uniformes et son architecture rigide, des intérieurs modernes mais impersonnels et des couleurs invariablement automnales. Et la plus grande réussite du film est de nous faire partager l'amour de Truffaut pour les livres, lesquels, chefs-d'oeuvre ou pas, ne brûlent pas sous nos yeux sans se rendre immédiatement indispensables.
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Créée
le 13 oct. 2024
Critique lue 3 fois
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le 7 janv. 2023
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Avant de l'avoir vu, j'avais eu d'assez mauvais échos sur ce film, déjà parce que généralement il ne plait pas aux fans de Truffaut, normal ça n'a rien à voir avec la nouvelle vague, pas d'Antoine...
Par
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