C'est un peu ici que le système Guitry montre ses limites. Hors la première scène, prétexte à inviter tous ses potes faire coucou dans son film à coups d'aphorismes sur la vie conjugale, tout se passe dans l'appartement de Guitry, et le plus souvent sans personne d'autre.
Au delà du théâtral, le film possède pourtant un certain charme. Ainsi, un monologue d'une demi heure au milieu qui intéresse un peu, puis ennuie, puis fait tendre l'oreille à nouveau... Le soir tombe, la dame viendra-t-elle ? Un suspense à couper le souffle...
Un tour de force un peu lourd quand même, sur un film d'une heure quinze qui ne cherche pas à cacher sa vraie nature, et c'est déjà ça.
Là où le bât blesse vraiment, c'est dans l'histoire on ne peut plus éculée d'un boulevardier confondant. En outre, j'adore Raimu, mais en costume de la Haute et en Parisien, c'est moins facile... Déjà, pendant l'introduction, Michel Simon en smoking, fallait se l'avaler...
Pour une fois, Jacqueline Delubac ne m'a pas dérangé, et puis, les cheveux décoiffés et dans la chemise de nuit d'homme, c'est tout de suite plus intéressant. Guitry lui, fait son Guitry.
Particulièrement vain, le film peut plaire et agacer, au choix. Chez moi, c'est un peu des deux.