Et si le purgatoire était peuplé du ressentiment de notre famille à notre égard ? C'est la position tenue par les frères Dardenne pour leur premier long-métrage. Les personnages y vivent ce qui pourrait être l'épilogue de bien d'autres films (américains ?) dans un ton vite fait surréaliste rappelant les influences (américaines ?) de Besson. Adaptation du théâtre qui paraît désespérément hors-contexte, Falsch ne donne pas toutes les clés pour qu'on juge adéquatement de ces Juifs transformés « faux Allemands » par la guerre (Falsch signifie faux en allemand), mais on comprend leurs dilemmes, et de mon côté, j'aime bien l'allégorie du purgatoire. En revanche, c'est un problème de ne pouvoir lui donner de points d'attache.