Pari incroyablement risqué que fut le "Fantasia" de 1940, symphonie animée d'une ambition incroyable et d'une beauté fracassante tout autant qu'hermétique. Soixante ans plus tard, les studios Disney tentent à nouveau l'expérience, aidés par les nouvelles technologies numériques et conçu pour un format Imax.
Présenté par des guest-stars de luxe (Quincy Jones, Steve Martin, Bette Midler, James Earl Jones...) et orchestré par James Levine et l'orchestre philarmonique de Chicago, "Fantasia 2000" ne retrouve qu'épisodiquement la force de son illustre aîné mais a tout de même le mérite d'être plus court (parceque, bon, plus de deux heures de "Fantasia", ça commencait à être long).
Autour du désormais célèbre "Apprenti sorcier", de nouvelles séquences nous sont donc proposées, illustrant des partitions signées Beethoven, Gershwin, Saint-Saëns ou encore Respighi. La qualité est bien évidemment inégale, passant du sublime (le ballet des baleines) à l'anecdotique (les flamands roses) en passant par l'exaltant ("Rhapsodie in blue") ou l'oubliable (l'arche de Noé).
Si chacun trouvera midi à sa porte, la qualité graphique de l'ensemble mettra tout le monde d'accord, tant le boulot effectué par les animateurs est absolument remarquable, offrant à la rétine une sarabande de couleurs et de sensations à faire péter votre home cinema. Rien que pour ça, et pour le concept casse-gueule, l'expérience mérite le détour.