Ce long métrage essaie de réitérer l’expérience auditive et visuelle du premier. Chaque séquence est entrecoupée par une présentation effectuée par des acteurs que l’on ne voit (quasiment) plus sur grand écran au moment de la sortie de ce Fantasia. C’est notamment le cas pour Bette Midler et Angela Landsbury. Hollywood est vraiment impitoyable avec les actrices qui dépassent la quarantaine. Ces interventions donnent l’impression de regarder plus une émission de télévision qu’un long métrage d’animation, tout en provoquant une rupture de rythme important dans l’enchaînement des séquences. J’aurai préféré un montage à la Baraka pour laisser le spectateur s’immerger dans ce qu’il voit et entend, sans être parasité par ces coupures.
La première séquence donne le ton puis, ensuite, les suivantes sont inégales aussi bien dans le fond que la forme. La reprise de l’Apprenti Sorcier n’est pas judicieuse, même si elle relève la qualité de ce Fantasia. Ceux qui ont vu le premier peuvent se sentir arnaqués sur la marchandise. Comme quoi il n’y a pas que Michael Bay qui fait du recyclage de scènes dans ses films. On a l’impression qu’ils n’ont pas su proposer quelque chose de vraiment inédit et de fédérateur pour le public comme pour la première fois. On retrouve même deux autres personnage célèbres de Walt Disney dans le segment intitulé L’Arche de Noé . La dernière séquence ( L'oiseau de feu ) est magnifique mais ne permet pas à l’ensemble d’égaler le niveau de l’original. Le côté expérimental est louable et sympathique mais il ne m’a pas convaincu.