Un petit Nanard.

Avant tout, je dois préciser que je ne connaissais rien de "Fantomas" avant le visionnage de ce film. Jamais rien vu ou lu auparavant. A peine j'en avait entendu parlé. Dans mon esprit, il s'agissait d'un vague super-héros français.

• Premier constat : Fantomas n'est pas un super-héros, mais un criminel... Avec un tête verte... Soit.




• Second constat : Fantomas aime se compliquer la tâche. Je ne suis pas du genre à hurler au navet à la moindre incohérence scénaristique. Le cinéma n'est pas fait pour être réaliste. Et surement que le matériaux de base, à savoir des romans un peu bas de gamme, possèdent leur lot de retournement de situation artificiel sortit de nulle-part. Mais là... Quand on a suffisamment de moyens pour créer des masques se faire passer pour n'importe qui, est-il vraiment nécessaire de mettre au point des stratagèmes aussi compliqués à mettre en place que :



• Déguiser un chien en renard pour attirer un chasseur, tendre une corde et le faire tomber dans un camion.


• Installer un système complexe de lit téléguidé sous le lit de Louis De Funès et pendre des faux-cadavres dans sa chambre, juste pour le plaisir de le tourmenter.


• Planquer une putain de fusée dans un manoir de 10 siècle (sans que ses occupants de s'en aperçoivent), juste pour faire diversion.
  
  Scénaristiquement on est pas loin de Tintin en Amérique, c'est dire. Le pire c'est que c'est tellement gros que ça en devient drôle. Du coup, ne connaissant pas la licence Fantomas, difficile de dire si il s'agit de fainéantise scénaristique ou de parodie.

Mais au final, toute cette histoire n'a que peu d'intérêt. Comme souvent, c'est Louis De Funès qui attire la lumière et permet de transformer un petit navet en film potable. C'est toujours un plaisir de la voir grimacer et gesticuler, bien que n'étant pas le personnage principal du film, on reste un peu sur notre fin à ce niveau là.

Au final, Fantomas est un petit Nanard. Très mauvais, mais drôle dans sa médiocrité. La présence de De Funès et d'un certain charme un peu désuet de vieilles bandes dessinés, permet de rendre le film plutôt digeste.