La guerre à 12 000 km de chez soi, ou quand l’Histoire t’embarque sans demander ton avis

Des coureurs qui finissent au front

Deux gars, Tatsuo le Japonais et Jun-shik le Coréen, s’affrontent d’abord pour savoir qui court le plus vite, mais voilà qu’ils finissent par se courir après à travers la moitié de la planète. Ces marathoniens amateurs de compétition se retrouvent enrôlés de force à jouer aux soldats dans une guerre qui ne leur fait pas de cadeaux. Une rivalité d’enfance sur fond d’impérialisme, et le scénario bascule : bienvenue dans la brutalité made in Seconde Guerre mondiale.


Quand le destin prend la forme d’un tank soviétique


Après s’être fait enrôler par les Japonais en Mongolie, nos deux compères tombent dans les griffes des Soviétiques. Résultat ? Changement d’uniforme. Et sans transition, les voilà à tirer sur les Allemands sous l’étoile rouge. Quand la géopolitique devient ta routine, tu te retrouves à changer de camp plus souvent qu’un espion double face. La guerre se fout bien de leurs rivalités de départ ; ils sont tous les deux coincés dans cette folie destructrice.


Direction la Normandie… avec l’uniforme allemand !

Si t’as encore des doutes sur la cruauté de cette époque, attends de voir ces gars, embarqués par les nazis sur les plages de Normandie. Les mecs partent de Corée, traversent la Sibérie, changent d’allégeance sous la contrainte et atterrissent en France pour se faire canarder par les Alliés. Le genre de voyage que tu vois rarement dans les catalogues de vacances. Et là, on sent que leur duo, passé de rivaux à frères de misère, devient solide.


Quand la brutalité devient spectacle

Kang Je-kyu, le réalisateur, nous balance un film de guerre sans filtre, où le sang coule sans se poser de questions. On est à des années-lumière des trucs édulcorés. C’est dur, c’est sale, et c’est surtout humain. Ce n’est pas une aventure héroïque, c’est de la survie crue et sans embellissements, entre brutalité pure et survie instinctive. Les scènes de guerre sont à la hauteur : réalistes et intenses, c’est pas pour les âmes sensibles.


Une amitié dans l’horreur


Les guerres, ça crée des liens, surtout quand le chaos est aussi grandiose. Jun-shik et Tatsuo, un Coréen et un Japonais, finissent par se souder sous les balles. Leur histoire est touchante, mais pas mièvre. C’est de la fraternité en mode survie, qui rend leur amitié d’autant plus crédible et poignante. Le film n’est pas juste violent pour le fun ; il raconte aussi une histoire d’humanité, enfouie sous la haine et la guerre.


Conclusion : Entre humanité et barbarie

Far Away : Les Soldats de l’espoir, c’est pas un film de guerre pour amateurs de spectacle aseptisé. Kang Je-kyu envoie un message fort sur les absurdités de l’Histoire et sur ceux qui y sont pris de force. Un film à voir, qui frappe fort et laisse des traces, parce qu’il ne se contente pas de montrer des batailles, il raconte les vies broyées par elles.


Plus de critiques sur https://www.instagram.com/oni_s_reviews/?hl=fr

onisreviews
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'Épopée Cinématographique : Mes Films Cultes

Créée

le 5 nov. 2024

Critique lue 5 fois

Oni

Écrit par

Critique lue 5 fois

D'autres avis sur Far Away - Les soldats de l'espoir

Far Away - Les soldats de l'espoir
AlexLoos
7

Critique de Far Away - Les soldats de l'espoir par AlexLoos

Le marché du Direct To DVD est en 2012 en pleine expansion. En effet, il ne se cantonne plus seulement à un Steven Seagal de derrière les fagots ou un Crocodile VS Aliens VS Octopus IV. Non, le...

le 13 août 2012

13 j'aime

3

Far Away - Les soldats de l'espoir
PhilHanras
9

Critique de Far Away - Les soldats de l'espoir par Phil Hanras

A part les Chariots de feu (Chariots of Fire) et Invincible (Unbroken), je suis très surpris du scénario fortement et historiquement riche : j'ose dire que c'est du jamais vu dans l'histoire du...

le 22 nov. 2015

5 j'aime

2

Du même critique

Freelance
onisreviews
5

Freelance: Quand l'action devient une pause pipi

Cena, l'homme fort qui cherche son GPS comiqueJohn Cena, le colosse aux muscles saillants, tente de jongler entre le rire et les cascades dans "Freelance". Malheureusement, son sens de l'humour...

Par

le 5 déc. 2023

3 j'aime

1

Thanksgiving - La semaine de l'horreur
onisreviews
7

La Turquie n'est pas le seul à être farcie dans cette fête sanglante!

Un Film qui Déchire, Littéralement!Qui aurait cru qu'un film d'horreur sur Thanksgiving pourrait être plus mémorable que ta grand-mère oubliant la dinde au four? Certainement pas moi, jusqu'à ce que...

Par

le 26 nov. 2023

3 j'aime

Donjons & Dragons - L'Honneur des voleurs
onisreviews
7

Quand la fantasy devient le Tinder de l'aventure cinématographique

Quand Hollywood donne un coup de dés et obtient un 20 critique !Il y a des films qui naissent sous une bonne étoile, et puis il y a "Donjons & Dragons : L'Honneur des Voleurs". Un titre qui...

Par

le 19 nov. 2023

2 j'aime