Sam est un détenu exemplaire. A quelques mois de sa sortie de prison, son passé le rattrape et suite à un accident, il n’a d’autre solution que de fuir. Les années ont passé, il a refait sa vie en Thaïlande et a fondé une famille, sauf que son passé de délinquant ne tarde pas à refaire surface… à ses risques et périls.
Même s’il ne lui arrive pas à la cheville, il est impossible de ne pas repenser à The Raid (2012) de Gareth Evans, lorsque l’on suit cet expatrié en Thaïlande dans une vengeance sanglante pour retrouver un parrain local qui a fait assassiner sa femme et enlever sa fille.
Si Farang (2023) montre des signes de faiblesse du côté du scénario (un pitch déjà vu et revu), que l’on se rassure, on n’y allait pas spécialement pour ça, mais plutôt pour ses scènes d’action qui s’avèrent être toutes plus réussies les unes que les autres. Des chorégraphies millimétrées et parfaitement découpées (orchestrées par Jude Poyer), une caméra qui virevolte et des acteurs qui morflent comme jamais. De l’action pure et dure, sur-vitaminée et qui ne lésine sur rien pour nous offrir ce pour quoi on a fait le déplacement.
Parmi les séquences les plus mémorables, on retiendra celle du huis clos dans l’ascenseur, un déchaînement de violence particulièrement jouissif. Xavier Gens à soigné son film, des chorégraphies en passant par les décors extérieurs (en Thaïlande) et intérieur, ainsi qu’une très belle photo (de Gilles Porte), enfin, mention spéciale à Nassim Lyes (En passant pécho - 2021) avec lequel je n’en attendais absolument rien et qui s’avère être particulièrement efficace (ça le change des comédies abrutissantes où il a pu jouer auparavant), ainsi qu’Olivier Gourmet parfait en parrain local (tout en sobriété).
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●