Fast Five. Rien que ça.

Au delà d'un nom hyper classe, qui n'est pas sans rappeler les heures de gloire de la Cinq (avec l'étoile dans le logo et le lapin qui lance les dessins animés et tout), ce film se pose comme une révolution de la série, voire même de l'actioner de la deuxième moitié des années 2000. Fast Five, malgré son réalisateur à la ramasse, réussit le tour de force de faire évoluer ENFIN dans le bon sens cette licence décennale et propulse Justin Lin comme un type finalement capable, après les ratages des précédents opus.

Film d'action survolté de bout en bout, le long métrage ne doit sa puissance à rien d'autre que son rythme, ses cascades et les outrances poussées à leur paroxysme qui le portent et le fondent.
Parce que Fast Five renoue avec une certaine tradition de l'authentique, il se passe au maximum de CGI pour rendre ses explosions et autres scènes furieusement plus vraies. La tôle froissée sonne juste, le crissement des pneus et le caoutchouc brûlé suinte à la caméra et les démarrages en trombe collent au siège.

Le tuning a définitivement laissé la place à autre chose. Une mixture hautement contestable certes, sensiblement misogyne qui flatte sournoisement les plus bas instincts machistes et virilistes de l'homme, cible unique de cette histoire de beaux gosses musclés qui conduisent vite et tapent fort, ce qui plaît aux jolies jeunes filles aux jambes longues et aux poitrines lourdes, mais une mixture aussi qui sent bon la fleur d'antan, gardant le meilleur de Fast & Furious, et y raccroch
2000
ant ce qui faisait le sel des joutes décérébrées si attachantes.

On assume jusqu'au bout cette caricature en posant le cerveau le temps du visionnage, et on admire bê(a)tement le déploiement de cette puissance mâle qui inonde les écrans renvoyant avec bonheur aux excellents films de Stallone et Schwarzzenneger des années 80. Ca tire de partout, à tout bout de champ, et entre deux punchlines, un acte de bravoure s'intercale pour sauver au mépris du bon sens et d'un danger féroce les fesses bien moulées dans un pantalon stretch d'une donzelle diaphane au regard de braise.

Le casting de rêve que propose cet opus soutient cette mission. Outre le blondinet de service, ce sont bien deux mastodontes qui se disputent la vedette : Vin Diesel et Wayne Johnson rivalisent de muscles et de comportements badass, la palme revenant à *SPOILER* la baston qui les oppose, et qui permet d'offrir quelques instants rares d'explosion d'un trop plein de testostérone, avec des muscles qui cognent, des coups de clé anglaise géante, et des coudes qui brisent des murs. Les deux hommes prennent tout l'écran, ils pèsent autant que des poids lourds assumés, le semi et la remorque inclus.

Fast 5 tape, cogne, s'impose fièrement comme le film le plus badass de sa génération et l'un des plus poseurs.


J'ai hésité entre attribuer 2 et 7 à ce film. Alors j'ai mis 8.
hillson

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4

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