C'est malin, avec leurs conneries, je vais encore passer pour un blaireau, à écrire des critiques positives sur un "Fast and furious" ! Car depuis l'excellente surprise que fut l'épisode 5, la saga crétinoïde s'est magistralement sorti les doigts du fondement pour proposer aux spectateurs n'ayant pas peur d'apprécier un spectacle simplement pyrotechnique (oui, vous avez le droit d'aimer des films puérils, ce n'est pas encore interdit par la loi) un sacré bon moment de détente. Et ce sixième opus démontre d'une belle façon que le film précédent n'était pas une simple erreur de parcours.
Ayant définitivement bazardé tout l'attirail bling-bling qui faisait l'identité des premiers opus (regroupé, comme pour le 5, dans une courte séquence "pouffiasses et tuning"), au profit d'un délire à la "Mission:impossible", Justin Lin s'éclate toujours autant à tout faire péter autour de lui et semble trouver une passion dans la surenchère, l'élevant au rang d'art suprême. Si l'effet de surprise de "Fast Five" n'est plus, le cinéaste nous offre une belle poignée de séquences incroyablement spectaculaires, à l'image de cette poursuite en tank absolument démente.
Un brin moins machiste que les précédents, "Fast and furious 6" donne enfin l'occasion à son casting féminin de briller un minimum, profitant de la participation anecdotique des frêles Pataky et Brewster pour laisser le terrain libres aux vraies kickeuses que sont Gal Gadot, Michelle Rodriguez et Gina Carano, ces deux dernières poussant même le vice jusqu'à se foutre sur le museau... deux fois !
Bien que toujours aussi con, alignant plus d'invraisemblances que toute la saga réunie et jouant trop souvent la carte familiale (comme si les personnages avaient une réelle importance), "Fast and furious 6" confirme la bonne direction prise par l'épisode précédent et constitue un très agréable défouloir, annonçant même lors d'une séquence post-générique un septième opus revanchard avec l'ami Statham.