Faste & Obvious
À l'attention des lecteurs : Le texte qui va suivre est minable et totalement gratuit, parce que ma vie n'est pas terrible en ce moment. Merci de votre compréhension. En regardant ce film, je...
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le 6 juin 2016
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Wan last ride
Fast & Furious 7 est un épisode à la genèse quelque peu compliquée. Tout d'abord, il y a eu une transition à faire. Après avoir réalisé les épisodes 4, 5 et 6, Justin Lin passe le flambeau à James Wan. Fait un peu étrange : James Wan ne vient absolument pas du cinéma d’action. C'est plutôt celui qui nous a pondu le premier Saw en 2005 ou encore Conjuring en 2013. Sans compter bien sûr les deux premiers chapitre d'Insidious et le sympathique Death Sentence. Le choix de James Wan est donc étonnant mais on verra plus tard qu'il est loin d'être mauvais. Malheureusement, tout le monde sait très bien quel est le vrai pépin qui a perturbé la genèse de Fast & Furious 7. Paul Walker est décédé le 30 octobre 2013 dans un accident de voiture, et a ralenti par la même occasion toute la production du film. Comment tourner un film lorsqu'un des acteurs principaux meurt en plein milieu du tournage ? La réponse : ses deux frères, Caleb et Cody, ont joué les doublures et les images de synthèse, assez réussies, ont fait le reste. Le film saura-t-il pour autant rendre honneur au comédien ? Oui, mille fois oui.
Awesomely fast, incredibly furious, absolutely no serious
Fast 7 reprend exactement où s'était arrêté Fast 6, et commence sur une scène d'action qui donne le ton. Deckard Shaw n'est pas n'importe qui, il est extrêmement bien organisé, et il est prêt à tout pour venger son frère. Il est donc logique qu'il essaie de péter la gueule des amis de Toretto un par un, en commençant par Hobbs. Hobbs, c'est l'excellent personnage incarné par Dwayne Johnson, masse musculaire très imposante. Le combat Hobbs/Shaw est magique. La caméra ne fait plus de mouvements inutiles comme dans le précédent. Ici, les combats sont bien chorégraphiés et James Wan s'éclate à faire interagir les personnages avec leur décor. Absolument tous les éléments présents dans la pièce sont des armes dans Fast 7. James Wan nous épate également avec cette caméra qui suit les personnages pendant les chutes. Cette idée surprenante donne l'impression que ce ne sont pas les personnages qui tombent au sol, mais bien le sol qui se rapproche des personnages. L'impact de la chute est du coup bien plus nerveux, pour le grand bonheur du public avide d'action brutale.
Si Fast 5 et 6 étaient partis du côté de l'actionner pur, Fast 7 est assez différent, même s'il garde beaucoup d'éléments de ceux-ci. C'est un peu un mélange entre James Bond et Avengers. Tel James Bond, les héros voyagent aux quatre coins du monde afin de trouver un "MacGuffin" et ensuite arrêter le méchant de l'histoire. Il font également un bon lot de cascades en utilisant la totalité de leurs "gadgets" ou s'infiltrent à des soirées privées. Tel Avengers, la famille Toretto est quasiment surpuissante. Partout où ils vont, ils travaillent en équipe et font exploser la moitié de la ville. Revenons d'ailleurs un petit coup sur les autres scènes d'action. Soyons clairs : si vous croyiez avoir tout vu dans la bande-annonce, vous avez tort. La bande-annonce révèle à peine l'intro de toutes les scènes d'action du film. Elles sont bien filmées, originales, nombreuses, et surtout longues. Mention spéciale à la scène qui démarre par les voitures qui sautent en parachute et deuxième mention spéciale pour la scène de fin, grandiose. Pour rendre les scènes d'action aussi pêchues, Wan a juste eu à comprendre une chose : il ne faut pas prendre la série des Fast pour une série sérieuse, les gens veulent du fun. Et avec cette seule phrase, il a su qu'il allait pouvoir tout faire péter. Les cascades sont impressionnantes, les situations complètement improbables et les personnages increvables. Tellement que la frontière entre Hulk et Dominic Toretto est très mince. Absolument plus rien n'a de sens, et c'est ce qui rend cet épisode aussi bon.
Une histoire de famille
La série en est à son septième épisode et pourtant, le casting ne cesse de s'agrandir. Qu'on aime ou pas Fast & Furious, on ne peut pas nier l'alchimie entre ces personnages. Comme le dit lui-même Vin Diesel, Fast c'est une famille. Le mot famille fait d'ailleurs partie de la quasi-totalité des répliques de Vin Diesel dans le film. Ce film là, plus que les autres, est dédié à la famille pour une raison majeure : le décès de Paul Walker. Parce que s'il y a bien un personnage qu'on aurait aimé voir plus longtemps, c'est Paul. Il est quasiment mort pendant certaines scènes. Il est présent, mais parle beaucoup moins, et la CGI rate parfois son coup et est cramée à des kilomètres sur certaines scènes. Mais bon, Fast 7 a un casting exceptionnel, et finalement la présence de Paul n'a pas à être obligatoire. Comme le dit si bien un personnage dans le film, on a les Alphas (Dom et Letty), le Geek (Tej) et l'humoriste (Roman). Roman c'est mon coup de cœur du film. C'est un clown, il fait rire. Tellement qu'il nous décroche un fou rire à chacune de ses répliques. Tej est toujours aussi classe et malin, et le reste du crew nous habitue encore une fois à envoyer du très lourd. Statham est moins présent qu'il aurait pu, mais chaque scène en sa présence, c'est l'assurance que tout va exploser et qu'on va adorer. Reste enfin un nouveau personnage des services secrets.
Il travaille en coopération avec les Fast et est un monstre du cinéma. Mesdames et messieurs, Kurt Russel joue dans Fast & Furious 7. Jack Burton, The Thing, Boulevard de la mort ou encore le plus connu : New York 1997. Dans ce dernier, il incarne un héros à l’œil bandé : Snake Plissken. Oui, c'est l'homme dont s'est inspiré Hideo Kojima pour le personnage de Solid Snake. L'acteur thaïlandais Tony Jaa est également de la partie. Mais abordons enfin le point le plus important dans cette histoire de famille : l'hommage à Paul Walker. C'est une évidence, le film se devait de rendre hommage à celui qui interprétait le flic Brian O'Conner depuis le premier épisode il y a déjà 14 ans. Vin Diesel et Paul Walker sont chacun dans leur voiture, ils se regardent dans les yeux, et se lance un montage de tous les bons moments passés en 14 ans de Fast & Furious. Les personnages prennent ensuite une route différente, on verse une petite larme et le film est fini.
RIP Paul Walker
Fast & Furious 7 avait la lourde tâche de jouer sur deux tableaux : prouver que la licence était encore capable de surprendre, et de gérer la mort de Paul Walker. Après toutes ses galères, Fast 7 est enfin là et détruit tout sur son passage. Des immeubles d'Abu Dhabi à la ville de New York, emportant avec lui des acteurs formidables et une réalisation surprenante, Fast 7 est certainement le plus gros concurrent à Avengers en ce mois d'Avril. Incontestablement le meilleur épisode de la série, il finit sur un brillant hommage à Paul Walker, touchant.
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le 5 avr. 2015
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