Un patchwork infâme où les scénaristes se sont littéralement lâchés pour nous chier cette intrigue.

On avait quitté « la famille » après une improbable séquence de 15min à bord d’un Antonov qui semblait ne plus vouloir s’arrêter sur sa piste de décollage invraisemblablement trop longue pour être crédible. Après avoir fait échouer les plans du redoutable Owen Shaw (Luke Evans), les scénaristes se sont décarcassés pour nous pondre une intrigue aussi fumeuse qu’irréaliste, si bien que cette fois-ci, c’est son frère Deckard Shaw (Jason Statham) qui vient prendre la relève, bien décidé à venger son frère (vous le sentez vous aussi le brainstorming de malade-mental pour nous chier cette histoire ?).


Pour ce 7ème volet, Justin Lin (après 4 opus) cède la place à James Wan, mondialement connu après avoir réalisé le tout premier opus de la franchise Saw (2004). Cette fois-ci, l’intrigue nous balade de Londres à la République Dominicaine en passant par les Émirats arabes unis et les States. Un véritable bordel qui excède les 130min (plus les années passent et plus les épisodes sont de plus en plus longs, pour notre plus grand malheur) et qui nous entraîne au cœur d’une histoire bordélico-indigeste. Une espèce de patchwork infâme où les scénaristes se sont littéralement lâchés et y ont mis pêle-mêle tout ce qui leur venaient par la tête, quitte à faire une croix sur un semblant de logique. Une pseudo histoire de revanche et un programme informatique dernier cri, un détour par le Caucase avant de bifurquer vers Dubaï. Entre le saut des voitures en parachutes (que ne renierait pas Luc Besson pour avoir fait parachuter son taxi dans le second volet de sa saga) en passant par les invraisemblables scènes d’action à Dubaï où un bolide traverse 3 buildings (dans les airs) dans une décontraction totale avant qu’un drone et un hélicoptère furtif ne rasent la moitié de Los Angeles sans que cela ne dérange qui que ce soit (en dehors d’alerter 3 ou 4 bagnoles de flics qui ont fait le déplacement).


Force est de constater que James Wan a coché toutes les cases de son cahier des charges et ne semble n’avoir rien oublié, pas mêmes les greluches en mini-jupes ras la moule (souvenez-vous, on les voyait essentiellement dans les trois premiers opus, à l’époque où F&F n’était alors qu’une saga centrée sur le tuning version beauf). Bref, Fast & Furious 7 (2015) en fait des caisses et devient rapidement lourdingue voir même, lassant.


Que dire des séquences soi-disant tournées à Dubaï ? La production n’a pas été foutue de réellement tourner là-bas, on doit se contenter de quelques pauvres stock-shots, sans parler du plan sur fond vert avec l’arrivée des 5 bolides avec en arrière-plan, trois nanas en bikini (vu comment ils sont stricts et coincés (pour ne pas dire arriérés) aux Émirats arabes unis, nous faire croire que des nanas en maillot de bain évolueraient en toute quiétude en pleine ville… ça décrédibilise complètement la scène et ridiculise d’avantage le film). Sachant que le pire reste à venir, avec les 20 dernières minutes à Los Angeles avec le drone et l’hélicoptère. Une séquence bien trop longue, répétitive & chiantissime, faisant passer « la famille » pour des Avengers (sans la combinaison lycra moule-burnes). Une séquence tellement ahurissante de connerie que le réalisateur se lâche totalement au point de nous offrir une scène WTF avec le transfert de Ramsey qui passe d’un véhicule à un autre (tous les deux roulant à vive allure, dans un ralenti à faire pâlir Michael Bay).


Il s’agit du dernier opus dans lequel joue Paul Walker, décédé tragiquement des suites d’un accident de la route (signe du destin ?). Le drame ayant eu lieu avant la fin du tournage, le décès de l’acteur a entraîné quelques modifications du scénario et la nécessité de faire appel aux frères de l’acteur pour tourner les dernières scènes manquantes, notamment (après retouches), la scène finale entre Dom & Brian.


Alors que la saga avait éveillé chez moi un regain d’intérêt avec le 5ème volet, finalement, c’est peine perdue, à trop vouloir en faire, le film devient plus éreintant qu’autre chose (mention spéciale au placement de marque de Corona®, depuis le début de la franchise on a bien compris que « la famille » ne se désaltérait pas à l’eau).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« J’ai essayé de draguer Ramsey, y a deux ans. Ses genoux, mes boules… Un conseil d’ami, vaut mieux pas s’y risquer. »


Mes autres répliques


La saga au complet :
Fast and Furious (2001) ★★☆☆
2 Fast 2 Furious (2003) ★★☆☆
Fast & Furious : Tokyo Drift (2006) ☆☆☆☆
Fast & Furious 4 (2009) ★★☆☆
Fast & Furious 5 (2011) ★★★☆
Fast & Furious 6 (2013) ★★☆☆
Fast & Furious 7 (2015) ★☆☆☆
Fast & Furious 8 (2017) ★☆☆☆
Fast & Furious : Hobbs & Shaw (2019) ★☆☆☆
Fast & Furious 9 (2021) ★☆☆☆
Fast & Furious X (2023) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 11 (2025) ❓
│ Fast & Furious 12 (2026) ❓

Créée

le 16 juil. 2021

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RENGER

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