Plutôt convaincu et touché par Les Choristes, je dois reconnaître que Faubourg 36 m'a davantage conquis. Pour son second long métrage, Christophe Barratier signe une œuvre virtuose d'un point de vue visuel et traite de sujets universels tel l'amitié ou la solidarité en les replaçant dans le contexte passionnant de la France de 1936. Alors il y en aura toujours qui reprocheront au film d'être un peu trop consensuel et d'avoir une histoire finalement assez peu originale, à ceux-là je leur demanderai "Et alors??". Car si le film contient une ou deux fausses notes, il présente une galerie de personnages attachants, interprétés par des comédiens en état de grâce : Cornillac, Jugnot et Kad fidèles à eux-mêmes, la nouvelle venue Nora Arzeneder aussi brillante que charmante et qui possède un timbre de voix magnifique (son interprétation de "Il y en a qui rêvent du Père Lachaise" provoquera de nombreux frissons) et des passages chantés et dansés qui n'ont rien à envier au cinéma américain. Un vibrant hommage au music-hall pour un film dont on sort en se disant que, finalement, c'est magnifique d'être Français!!