Le cinéma est un art ambigu. Il est soit un art bâtard - mélange informe de tous les autres arts -, soit un art total - quintessence de tous les autres arts qu'il sublime en les combinant, les mettant littéralement "au carré". Faust est de cette trempe, une sorte d'œuvre absolue, de Cinéma touchant au génie de manière irrationnelle - j'entends par là que l'alchimie qui est donnée à voir est difficilement analysable, décorticable -. En voyant Faust, je vois une œuvre de cinéma ultime, j'y vois de la photographie, de la littérature, de la poésie, de l'architecture, du théâtre, de la sculpture, littéralement fusionnées pour construire cet art nouveau - le plus récent de tous - et pourtant mourant, agité parfois encore, comme c'est le cas ici, de soubresauts littéralement héroïques.
et je rajouterais que le film est de la même trempe que L'Âge d'or, que Le Sacrifice, que Ces rencontres avec eux ou que Les amours d'Astrée et de Céladon ! de l'Art Total !