Que de beauté une nouvelle fois sur l'écran. Les films de Murnua rivalisent toujours de beauté plastique. Ici nous sommes gratifiés d'une ambiance entre Brueghel l'Ancien et les préraphaélites, le tout en noir et blanc bien sûr. Le film explore les thèmes biblique sans réciter son catéchisme. En effet celui-ci prend des libertés en montrant un Faust qui prône le choix de mourir volontairement de l'être humain, et donc cautionne le suicide, et nous montre assez ouvertement les seins d'une jeûne femme. C'est film dans la chair, un film sur les grand thèmes également. D'ailleurs la chair quand elle brûle, transcende le corps et les esprits peuvent se réunir dans un amour si danse, si élevé que même le diable ne peut le toucher.
Les acteurs interprètent avec force l'histoire, avec une mention spécial à Emil Jannings capable de tous les faciès possible. Surtout qu'il interprète le visage du mal.
Le seul véritable point faible est moderne, puisque qu'il s'agit de la musique proposée avec cette version 2015. Le synthé grinçant et planant est un peu rude à l'heure de film passée.
Ceci ne gâche tout de même pas le plaisir de retrouvé un film de Murnau sur grand écran, là ou il a toujours sa place, autant que l'histoire de Goethe l'a dans la littérature.