February
5.1
February

Film DTV (direct-to-video) de Oz Perkins (2015)

Osgood "Oz" Perkins – fils d’Anthony Perkins (Psychose, quand même, pour les deux du fond) – presque dix ans avant le carton Longlegs, nous livre ici un premier film aussi froid (dans tous les sens du terme) qu'étrange, angoissant, sensible et intime. February (aussi connu sous le nom de The Blackcoat’s Daughter), sorti en 2015, nous plonge dans une atmosphère désincarnée, où le sentiment d'abandon et de solitude, d'absence de chaleur, devient peu à peu assez oppressant, bien loin des clichés de l’horreur facile. On sent que Perkins, avec sa double casquette de scénariste et réalisateur, préfère l’horreur psychologique, et c’est clair dès le départ : ici, tout est une question d’ambiance et d’un mal insidieux qui s’infiltre petit à petit. Pas forcément mon truc, mais indéniablement réussi dans ce qu'il tente. On va essayer d'y voir plus clair, et sans spoiler.


L’histoire : Parce qu'étrangement leurs parents ne sont pas venus les chercher pour les vacances d'hiver, Kat (Kiernan Shipka – vue entre autres dans la série Mad Men et plus récemment dans Twisters) et Rose (Lucy Boynton – elle dans le biopic de Queen, Bohemian Rhapsody) sont retenues dans la prestigieuse institution pour jeunes filles où elles suivent leurs études. Pendant ce temps, Joan (Emma Roberts, vue dans American Horror Story) fait un mystérieux voyage en direction de cette même école.


Un pitch basique, pour un récit et une narration morcelée découpée en chapitre, mais où déjà on sent poindre l’ambiance glaciale sous-jacente. Perkins choisit Ottawa en plein hiver pour amplifier l’effet claustrophobique de son décor (un internat coupé du monde), renforçant le sentiment d'isolement qui imprègne tout le film. Niveau atmosphère, ça se pose déjà là. Cette froideur visuelle, ce sentiment de solitude et d'abandon, tous ces symboles, sont d’ailleurs les miroirs parfaits des protagonistes. Particulièrement concernant le personnage de Kat. Sa jeune interprète, Kiernan Shipka – à peine 16 ans pendant le tournage – fait à ce titre un super bon taf dans tous les registres pourtant minimalistes qu'elle affiche. Elle est franchement parfaite dans le rôle. Aussi touchante qu'inquiétante.


[...]


Suite de la critique sur notre blog ici :

https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2024/09/februarythe-blackcoats-daughter-oz.html

LesGloutons
6
Écrit par

Créée

le 11 sept. 2024

Critique lue 5 fois

LesGloutons

Écrit par

Critique lue 5 fois

D'autres avis sur February

February
Ezhaac
3

L'assommoir

Trois interminables heure de souffrance et d’ennui à m…. - Ah, on me souffle que le film ne dure qu’une heure et demi. Peu importe, on enchaîne : Film d’exorcisme assez classique dans sa structure et...

le 7 févr. 2016

10 j'aime

2

February
FreddyNguyen
10

Dans la peau d'une possédée

Parce que leurs parents ne sont pas venus les chercher pour les vacances d’hiver, Rose et Kat sont retenues dans une institution pour jeunes filles où elles suivent leurs études. Ailleurs, une...

le 31 janv. 2016

7 j'aime

February
cadreum
1

Aseptisé, sans substance

Oz Perkins livre un film où la contemplation l'emporte sur la substance, mais au détriment du rythme et de l’engagement. L’absence de tension palpable ou de moments culminants plonge le récit dans...

le 8 janv. 2025

4 j'aime

Du même critique

The Survival of Kindness
LesGloutons
8

Critique de The Survival of Kindness par LesGloutons

Une femme noire est enfermée dans une cage de fer, laissée en plein milieu d'un désert australien, sans vivres.Présenté lors du troisième jour de l'étrange festival, par le réalisateur du film culte...

le 8 sept. 2023

3 j'aime

Billy Milligan : Ces monstres en lui
LesGloutons
7

Critique de Billy Milligan : Ces monstres en lui par LesGloutons

Billy Milligan, l'homme aux 24 personnalités, qui a inspiré le personnage de Denis joué par James McAvoy dans Split (2016) de Night Shyamalan. Bien, pour une fois, Olivier Megaton s'en sort bien, si...

le 12 oct. 2021

3 j'aime

Sauvage
LesGloutons
7

Critique de Sauvage par LesGloutons

Une station service paumée en Hongrie comme seul cadre du récit, un homme voulant rencontrer son père qu'il n'a vu depuis trente ans, un chat errant, un estropié conteur d'histoire, une vieille...

le 29 sept. 2021

3 j'aime